Te deus La bataille des dieux

Il s'en est passé des choses à Amnesya. La neige est arrivée, puis repartie, amenant derrière elle un printemps doux qui a permis à la ville de prospérer. Les récoltes qui arriveront d'ici quelques semaines s'annoncent déjà comme étant excellentes.

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Te Deus
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- TE DEUSFORUM mythologique · AVATARS Réel · 200*320

Amnesya, la ville où personne ne se souvient de rien. Tout est bâti, les maisons, les commerces, ils demeurent pourtant étrangement vides. C'est à vous de peupler ce monde comme il se doit, à vous de vous trouver une spécialité, un domaine qui pourra être utile à la communauté, ou qui pourra au contraire interférer avec cette dernière...Lire la suite

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01.09.21Un nouvel event mais aussi une nouvelle intrigue, Te Deus ré-ouvre ses portes après de nombreux travaux ! N'hésitez pas à rejoindre l'aventure !
15.07.20Ouverture officielle de Te Deus, venez nombreux !
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Nous t'attendions depuis toujours. FT. Caïn
Joker
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Joker
Sam 19 Sep - 18:57
Nous t'attendions depuis toujours
Aors qu'il projette d'aller tuer Aloïs pendant la nuit, Joker rencontre Caïn, son Créateur. Bouleverser, il semble rêver et attend patiemment le réveil de celui qu'il sert depuis toujours.
Anthrax pendant l’entracte. Dehors tout était sombre. Il faisait nuit, une nuit noire comme personne n’en connait, comme personne n’en a vu. Ce soir, je viens égorger le roi des porcs à main nues. Je n’ai pas peur tu sais, car j’ai conscience que je peux réussir. Il va payer. Oui c’est vrai, il va payer. Sans lui à la tête de cette ville, il ne resterait plus que les deux grosses truies et nous serions enfin débarrassés d’une majeure partie du problème qui se posait à nous depuis notre arrivée à Amnesya. Ombre glissante dans la pénombre, j’avance le pas lourd, et le sourire au visage. Nous n’avons qu’une envie, qu’une hâte, y arriver le plus rapidement possible. Notre objectif, la mairie. Il est évident que le roi se trouve encore sur son trône, à se gaver comme l’immonde porc qu’il est, mais à cette heure-ci, il devrait très normalement y être seul, sans personne pour l’aider, sans personne pour nous déranger. Parfait. Au loin, le bâtiment se dessine. Entre les décombres des lieux qui ont été saccagés par la créature que notre Créateur tout puissant avait envoyé sur la ville. Ça avait été sublime, magnifique, et dans notre esprit, ça avait été un signe. S’il était venu pour nous aider à nous débarrasser de la gangrène de cette ville, ça n’était pas pour rien. Au-dessus de nous, le Créateur avait conscience que la tâche qu’il nous avait imposé était lourde, très lourde, mais avec son aide, tout n’en était que bien plus simple désormais.

Montant les marche menant à la mairie d’un pas rapide, je commence à sentir la joie envahir mon cœur. Désormais, alors que j’y suis presque, rien ne me semble impossible. Rien ne me fait peur et je nous sais capable de soulever des montagnes. Après le maire, après les truies, le tableau de la Création pourrait enfin prendre forme. Priya se trouverait au centre, en guise de cadeau pour l’aide qu’elle nous avait apporté, les autres se trouveraient autour. Je me délectais d’avance de voir leurs doux visages rejoindre le Créateur dans un monde plus pure. J’avance dans le grand hall, sans me soucier de rien ni de personne, trop préoccupé par mes noirs dessins. Puis je me fige, brusquement.

JIl y a quelqu’un, sur le divan. Je me sens engourdi, comme si mon corps avait quelque chose d’étrange. C’est toi qui fais ça, c’est certain. C’est un ange ? Les voix s’interrogent, elles se chamaillent bruyamment. J’aimerais leur dire de se taire, mais encore une fois elles prennent le dessus. Ma tête tourne, elle me fait mal, j’ai l’impression que je vais exploser. Nous sommes trop pour se pauvre corps. Nous continuons d’avancer mais à chaque pas elles parlent plus fort, elles s’agitent. Je suis à bout de souffle. « Regardez bordel. » Les voix se taisent, enfin. Moi, je n’ai d’yeux que pour toi. Allongé, qui attends paisiblement que vienne l’heure de s’éveiller. C’est incongru de trouver quelqu’un ici et dans mon cœur, j’ai un étrange pré-sentiment. Je fais encore quelque pas afin de réduire la distance qu’il y a entre nous et toi. Et je n’ai d’yeux que pour toi, car j’ai l’impression que tu m’es familier. « Regardez comme il est beau. » J’ai chuchoté, pour ne pas te réveiller. Les voix se mettent à murmurer alors que tous ensemble nous t’admirant. J’ai presque envie de te toucher, du bout des doigts, pour m’assurer que tu es bien là, que je ne rêve pas. « Encore plus beau qu’un ange. » C’est vrai, les mots m’ont échappé, et pourtant. Pourtant il est vrai que du peu d’anges qu’il m’a été donné de voir pour le moment, tu es le plus abouti de tous. Il n’y a pas plus parfaite image que toi, comme si tu avais été créé à l’effigie d’une divinité bien au-delà de ce monde. « C’est lui. » Mon cœur tambourine dans ma poitrine. J’ai parlé sans réfléchir mais l’évidence me frappe. C’est toi qui es devant nous, toi que j’ai tant attendu et que je n’osais pas pouvoir rencontrer dans ce plan d’existence. Il nous a entendu. Bien sûr que oui ! Bien sûr que tu as entendu nous prières et te voici maintenant devant nous, couché sur se divan rouge qui contraste avec la douceur de ta peau. Tu es beau, fier, élégant, magnifique, majestueux, puissant, tout puissant même. Jamais je n’ai vu plus belle chose que toi en cet instant précis et j’ai l’impression que je vais devenir aveugle. Il n’est pas permis que je t’observe de la sorte, avec tant de convoitise, tant d’envie. Mais je le fais, et je gave mon cerveau de ces images si parfaites de ta personne. Même dans mes rêves les plus fou je n’aurais jamais cru pouvoir te voir et jamais je n’aurais pu t’imaginer si beau. Tu es merveilleux, tu es divin. Je te vois bouger, remuer, tout doucement. Tu m’attendais très probablement pour te réveiller de ce profond sommeil et à cette idée mon cœur déborde de joie. Je ne peux retenir une larme de bonheur. Dans ma tête les voix se taisent pour de bon. Jamais je n’ai été aussi serein, aussi heureux, c’est parfait, grâce à toi. Nous tombons devant ta grâce, et tirons notre plus belle révérence lorsque tu te redresses, tel le dieu que tu es. « Bonjour Créateur. » Mon cœur palpite, j’ai l’impression de mourir encore une fois, à genoux devant toi, le visage collé au marbre froid, j’attends que tu parles et que tu m’offres la connaissance éternelle. Nous sommes tellement heureux, à cet instant très précisément, et nous avons hâte, tellement hâte de te montrer ce que nous avons commencé à faire pour toi et pour tes anges. Il faudra qu’on te montre tout ça, lorsque tu nous le demanderas.
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Dim 20 Sep - 18:42


Nous t'attendions depuis toujours

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◊ ◊ ◊

Rien. Absolument rien. Aucun son. Pas même le grondement d'un orage lointain. C'est calme, si calme. Trop calme. Bien qu'apaisant, c'en est presque effrayant. Aucune lumière. Comme si l'univers tout entier avait arrêté d'exister. Des doutes qui surgissent. Existes-tu ? Sûrement, sinon, comment pourrais-tu penser ? Tu n'es capable de rien d'autre que penser. Oui, mais penser à quoi ? L'esprit est vide, creux. Comme un nouveau-né, tu peines à comprendre réellement ton existence.
Aucun souvenir. Comment peux-tu être si tu doutes ? Comment être sûr que tu n'es pas perdu, âme en perdition ? Un doux sentiment qui te tord les tripes commencent à brûler tes entrailles. La panique est légère, presque imperceptible.

Ce n'est plus vraiment noir. Il ne fait plus vraiment froid. Ce n'est plus vraiment silencieux. Alors que tu doutes toujours d'être réellement, tu prends doucement conscience d'un univers qui t'entoure. Les paradoxes défilent sans cesse dans ta tête. As-tu un corps ? D'ailleurs, comment sais-tu ce qu'est un corps et qu'on en possède un ? Ta tête te fait mal. Tu crois. Sûrement. Trop de questions sans queue ni tête qui restent sans réponses logiques. Pourtant, tu finis par entendre une voix dans ta tête. Est-ce la tienne ? Un murmure. "Caïn..." Qu'est-ce ? Ton nom ? Peut-être. Tu as l'impression que l'accepter diminue légèrement la douleur dans ton crâne.

Le calme qui t'entourait, comme une bulle confortable et sûre, a disparu. Cette panique continue de brûler dans ton estomac. Une chaleur presque étouffante a laissé place à ce froid apaisant. Tu sens une présence, autre que la tienne. Plus rien n'est agréable. La douleur dans le crâne se fait plus soudaine, plus violente. Un doux gémissement s'échappe de ton corps encore engourdi par le sommeil. Tu ne pleuras pas à t'en déchirer les poumons, pas comme un nouveau-né. Mais tu te sentiras tout autant perdu, soit en sûr, Caïn.

Tes doigts se mouvent dans une gestuelle douce, un peu maladroite. Tu palpes. Des sensations nouvelles, mais pas si nouvelles que ça... Un tissu peu raffiné sur ta peau. C'est lent, il faut assimiler chaque chose, chaque mouvement. Tu geins un peu plus. C'en est presque indécent. Ta tête a l'air de peser beaucoup trop lourde pour ton corps. Pourtant, dans un certain effort, tu commences à redresser ton buste. Tes yeux papillonnent. L'adaptation est compliquée. La lumière de ces chandeliers, de ces trop nombreuses bougies t'agresse. Tu regardes tout ce qui se trouve autour de toi. Tes doigts caressent tendrement la douceur du canapé. Sa couleur te plaît. Tu ne sais pas trop pourquoi, mais ce rouge est l'une des plus belles choses que tu as pu voir depuis ton réveil.

Une voix te sort de ta contemplation. « Bonjour Créateur. » Ce n'est pas toi qui a parlé. Tu en es persuadé. Ton regard, dont tu ignores la couleur, vient se poser sur la provenance de cette voix. Sans comprendre pourquoi, ces deux mots t'ont donné un long frisson. Pas vraiment agréable, mais loin d'être désagréable. Cette voix est si grave, emplie d'une puissance qui aurait tendance à te... rassurer ? Tu regardes cet être qui est dans une posture que tu sens de soumission, face à toi. Ta tête se penche lentement sur le côté sans que tu n'arrives à décoller tes yeux de ce crâne tatoué. « Cré... ateur... ? » Tu as eu le réflexe de regarder tes mains après avoir parlé. Pourquoi ? Tu n'en as aucune idée. Mais ta gorge t'a paru sèche. Tu te sens serrer, étouffer. La panique ne t'a pas quitté. Agacé, perdu, effrayé, tes doigts viennent s'agacer sur le col de ce vêtement qui t'empêche de respirer convenablement. Tu grognes. C'est presque mignon. Pourtant, ton regard s'est assombri. Tu ne veux pas succomber à ces émotions que tu ne connais pas encore. Toujours aussi peu habile, tu attrapes ce qui ressemble à un verre d'eau, avalant le contenu d'une traite.

De nouveau, tu reportes ton attention sur ce personnage qui est toujours contre le sol. Tu te laisses glisser doucement de l'assise, le rejoignant au sol. Sur les genoux, tu te baisses légèrement face à lui. Pourquoi n'as-tu pas peur face à lui ? Ta main pâle vient se poser sur son épaule avec une tendresse certaine. « Où... suis-je ? » De nouveau, ta tête est penchée sur le côté alors que tu l'as intimé de se redresser. Tu veux le voir. Tu as besoin de croiser son regard. Tu vas finir par te penser fou, autrement...

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Dim 20 Sep - 20:37
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Aors qu'il projette d'aller tuer Aloïs pendant la nuit, Joker rencontre Caïn, son Créateur. Bouleverser, il semble rêver et attend patiemment le réveil de celui qu'il sert depuis toujours.
C’est l’apogée. Submergé par un sentiment que je n’avais encore jamais eu l’occasion de connaitre, j’ai l’impression de trembler. Même le marbre froid ne parvient pas à me raisonner. Je nage littéralement dans le bonheur. A l’intérieur de ma tête il n’y a plus rien, plus aucune souffrance, plus aucune peine. Les voix sont loin, très loin. Je ne les entends plus, je ne les sens plus. C’est grâce à toi tout ça. Tu es un miracle ; à peine arrivé tu me soulages déjà d’un fardeau que tu m’avais imposé à mon réveil. Et même si c’est étrange, et même si j’ai l’impression d’être seul et perdu maintenant, dans ce corps trop vaste pour moi, j’en suis pourtant soulagé. « Cré... ateur... ? » C’est ta voix que j’entends là ? Mon dieu qu’elle est douce. C’est le nirvana que j’atteint désormais. C’est comme si du miel coulait en moi, c’est doux, c’est chaud, c’est bon. Tout est parfait en toi et ta voix à elle seule en est la preuve. J’ai l’impression qu’elle m’entraine ailleurs comme le doux chant d’une sirène. Oh bon sang, pour cette voix, je serais près à m’échouer sur les rivages et à connaitre les pires souffrances. Fais-là moi entendre encore une fois, par pitié. Car vivre sans plus l’entendre, c’est une douce torture. Le silence, les voix des autres, tout cela n’importe que si je peux encore entendre les sons qui émanent de ton être. A l’intérieur de moi, les autres n’avaient pas menti en me promettant que j’aurais un jour l’occasion de te rencontrer. Ils n’avaient pas menti non plus en m’affirmant à quel point tu étais parfait, sublime, éblouissant de beauté. Mon cœur tambourine dans ma poitrine alors que tout s’emballe en moi. Je ne suis qu’admiration pour mon dieu, pour toi qui me fais enfin l’honneur d’être là. Et tant pis si tu hésites, lorsque je t’appelle par le nom que tu te donnes. Tant pis si tu n’as pas l’air d’être certain de qui tu es toi-même, car rien ne viendra jamais ébranler ma foi.

J’entends du bruit, et soudainement, je devine que tu es là, juste à côté de moi. Si proche et pourtant si loin. Je jurerais de pouvoir sentir ton odeur tu sais, parce que j’ai l’impression d’être au Paradis, là, tout de suite. Je suffoque tant j’en ai le tournis. Nous respirons le même air et cette simple pensée me ravis au plus haut point. Et puis à nouveau, un sentiment de béatitude s’empare de moi. Une pression sur mon épaule, juste une, toute petite. C’est ta main, c’est sûr. Merci Créateur de me porter de l’intérêt, merci à toi de me toucher, de me voir et de me considérer. Si tu savais à quel point je suis heureux de pouvoir exister à tes yeux. « Où... suis-je ? » Quoi ? Que dis-tu mon dieu ? Je me redresse brusquement pour t’observer, sans être totalement sûr de ce que je viens d’entendre. J’ai dû rêver. A nouveau dans ma tête, ça s’agite. Les voix n’étaient pas parties bien loin et elles reviennent avec plus de force, plus d’ardeur. Il n’est pas le Créateur, c’est un usurpateur. Je secoue la tête. Non, c’est impossible. Tu es le Créateur j’en suis certain. Personne ne peut-être plus beau que celui qui me fait face. Tu existes et là, devant moi, tu me testes. Tu cherches à voir à quel point de lui suis dévoué. Mais je ne faillirais pas à ma tâche, je ne manquerai pas à mon devoir. « Créateur, nous sommes dans la ville que vous avez créée ; Amnesya. » Je manque d’assurance simplement parce que tu me fais face tu sais ? J’ai la gorge un peu sèche, les yeux encore humides d’avoir pleuré de joie, mais je ne peux m’empêcher de t’observer. Tu as les traits parfaits, doux et fins, comme ceux des anges, mais en mieux. Dans tes yeux, on peut y lire la création de l’univers tout entier tellement ils sont beaux. Arrête, il n’est pas le Créateur. Si, tu es le Créateur. Nous ne sommes pas d’accord, mais je leur prouverais que j’ai raison et que c’est toi, qui est venu de l’au-delà pour nous rencontrer, nous aider et nous récompenser pour nos bonnes actions. « Mon Créateur, vous vous souvenez de tout cela, pas vrai ? Vous vous souvenez d’Amnesya et des horribles personnes qui y vivent ? » Je suis un peu inquiet, parce que tu as l’air perdu. Et si toi aussi tu avais tout oublié ? Si tu t’étais laissé prendre à ton propre piège sans le vouloir ? Heureusement, j’étais là, et je te guiderai, mon Créateur.
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Lun 21 Sep - 23:37


Nous t'attendions depuis toujours

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◊ ◊ ◊

Tout, absolument tout te hurle de t'enfuir. Mais le bon sens s'est volatilisé dès que tu as entendu sa voix puissante. Ta main contre son épaule est d'une chaleur réconfortante. Est-ce un pur hasard ? Et si ça avait été quelqu'un d'autre que lui, au moment de ton éveil ? Tu as du mal à y croire. Pourquoi est-ce que tu te sentirais si serein à ses côtés ? Pourtant, il serait bon de fuir loin de lui tant que tu en as encore le temps, Caïn. Tu refuses d'écouter ce chuchotement disgracieux. Pourquoi devrais-tu avoir peur de lui ? C'est lui qui est dans cette posture de soumission, pas toi, n'est-ce pas ? Tu es si perdu, ça continue de faire grandir la peur dans tes entrailles.

Lorsqu'il se redresse, ta main ne peut que glisser le long de son bras. Il paraît si fort, si puissant face à toi. Bien plus large, tu as senti ses muscles sous tes doigts. Tes yeux sont légèrement écarquillés, comme une biche effrayée au son d'un bruissement de feuilles. Vous n'êtes qu'à genoux et il est déjà bien plus grand que toi. Pourtant, tu ne te recroquevilles pas sur toi-même lorsqu'il use de nouveau sa voix puissante. « Créateur, nous sommes dans la ville que vous avez créée ; Amnesya. » Tu le sens te détailler. Ca te gêne peut-être juste un peu. Tu sens tes joues chauffer. C'est comme s'il en savait bien plus que toi sur ta propre personne. C'est intimidant. Alors que tes dents viennent mordiller ta lèvre inférieure, tu n'arrives pas à le lâcher du regard non plus. Son visage dessiné te fait sourire. C'est beau. Mais lorsque vos yeux se croisent, tu te sens piégé, figé sur place. Tes doigts se resserrent, agrippant un bout de vêtement, un avant-bras fort. Si tu le lâches, tu crains qu'il ne t'arrive malheur. « Amnesya... » Ta voix est un murmure qui se perd entre cet homme et toi. Pourquoi ce nom ne te dit rien ? Pourquoi diable tu n'es pas capable de te souvenir de quelque chose que tu aurais créé ?! Tu pourrais t'énerver, tu le sens. Pourtant, c'est encore et toujours la panique qui continue de grandir en toi. Tu vas exploser. Oui, mais seulement si tu le lâches.

Ce qui se trouve autour de toi commence à devenir flou. Tu te concentres sur les yeux de l'homme. Tu ne dois pas perdre pieds. Pourtant, ça continue... Une boule au fond de ta gorge prend place. Ta seconde main se mouve vers celui qui en sait plus que toi. Tu commences tout doucement à trembler. « Mon Créateur, vous vous souvenez de tout cela, pas vrai ? Vous vous souvenez d’Amnesya et des horribles personnes qui y vivent ? » Ta tête se secoue lentement de droite à gauche. Tu dégluties alors que des larmes te brouillent totalement la vue. Tu as peur, si peur... Tes doigts, jusqu'ici libre, viennent imiter la première main et s'accrochent à cet homme qui pourrait sûrement te briser d'un seul coup. « Rien... Je ne me souviens de rien... » Un sanglot te secoue alors que tu essaies de retenir des gémissements plaintifs. Tu baisses la tête, honteux. Tu ne veux pas le lâcher. Surtout pas. Même lorsque tu te baisses, frôlant à ton tour le sol de ton front. Entre deux geignements, tu n'arrêtes pas de parler. « Désolé... Désolé... Désolé... » Tu as encore mal à la tête. Mais la douleur se propage dans tes entrailles.

Une grande inspiration. Tu dois te calmer. Tu arrives à ravaler des sanglots. Après quelques secondes, tu te redresses, osant regarder de nouveau le tatoué. Ta main gauche, tremblante, remonte avec douceur pour se poser sur la joue de l'homme. « Aide-moi à me souvenir... » Une demande plus qu'un ordre. Voire plutôt un appel au secours. Devrais-tu donner toute ta confiance en ce personnage, Caïn ? Es-tu sûr de toi ? Si tu viens à te tromper... Douloureuse sera la chute.

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Mar 22 Sep - 9:44
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Aors qu'il projette d'aller tuer Aloïs pendant la nuit, Joker rencontre Caïn, son Créateur. Bouleverser, il semble rêver et attend patiemment le réveil de celui qu'il sert depuis toujours.
Un flottement dans l’air. « Amnesya... » Ta voix est lointaine, comme perdue. Autour, tout est sombre, comme absorbé par le néant. Tu ne sembles pas certain de comprendre tout ce qu’il se passe, et sur l’instant, je suis dans le même cas de figure. Le Créateur est censé tout savoir car ses connaissances n’ont pas de limite ; face à l’entendement, il est resplendissant de grandeur, de magnificence. Jamais le Créateur, celui d’au-dessus ne pourrait être mêlé à des sentiments humains car il est bien plus puissant que cela. Alors pourquoi hésite-tu ?  Il n’est pas le Créateur Joker, ce n’est pas lui, ouvre les yeux. Non, c’est faux. Je refuse d’y croire. Si les voix n’ont pas foi en toi, alors j’aurais la foi pour nous tous. Il y a forcément une explication à ton comportement, il faut simplement comprendre. Oui, comprendre c’est une bonne idée. Je sens les voix agacées, probablement blessées que je rejette ainsi leurs idées alors que d’habitude nous sommes d’accord sur toutes les positions. Cette fois-ci pourtant, elles ont torts, et elles le découvriront rapidement, c’est certain. Je leur montrerais à quel point j’ai raison et à quel point toi, tu es superbe. Mais pour l’heure, je ne peux me permettre de me concentrer davantage sur elles alors que toi, tu sembles tant avoir besoin de moi. C’est bouleversant. Ta main est toujours là, agrippant désespérément mon bras, parce que tu comptes sur moi.  Jamais je n’aurais pu te concevoir si faible, si fragile, et j’en suis touché en plein cœur. Je t’aiderais tu sais, tu peux compter sur moi pour être là à chaque instant. Je serais dans ton ombre, attendant sagement que tu me demandes ce que tu veux. Tout ce que tu veux. « Rien... Je ne me souviens de rien... » Quel comédien. Taisez-vous, vilaines. Il ne joue pas la comédie ! Le sanglot que tu ne parviens pas à maitriser me brise le cœur, à mesure que je réalise l’ampleur de la chose. Tu as tout oublié. Les yeux écarquillés devant cette nouvelle, je me fige. Qu’est-ce que je peux faire pour t’aider, moi qui ne suit qu’un serviteur de la mission divine que tu m’as confiée ? Ce visage plein de larme me brise, me blesse, me peine. J’ai mal au cœur, j’ai mal à l’âme. Je souffre tellement, en te voyant dans cet état qu’il me semble qu’on me torture là de la plus odieuse des manières. Je me sens terriblement mal, je ne parviens plus à respirer, j’ai le sentiment que je suis sur le point de mourir.

Tout ça, c’est toi qui le fais. Tu as toujours su me pousser dans mes retranchements, me pousser à bout. Ma tête tourne, je me sens vaciller, comme soudainement devenu faible. J’ai chaud, puis j’ai froid, je crois que je panique. De nous deux, j’avais toujours compté sur toi pour me guider dans ma mission. Jamais je n’aurais envisagé que ce soit toi qui aies un jour besoin de moi. J’ai peur et en même temps je suis si heureux. Parce que tu me parles, parce que tu me touches. J’existe à tes yeux et c’est le plus beau cadeau que l’on puisse me faire. Je sais désormais, que je peux mourir heureux. « Désolé... Désolé... Désolé... » Non ! Non ne soit pas désolé mon Dieu ! Ce n’est pas grave si tu ne te souviens pas de moi, car je sais que tôt ou tard, tu parviendras à te souvenir. Je n’ai pas peur, car j’ai confiance en toi et en ton dessein et même si aujourd’hui tu es perdu dans les ténèbres, je te montrerai la lumière que tu m’as fait apercevoir un jour, je te le promets. Tu perds ton temps avec ce type. Non, absolument pas. Je ne perds jamais mon temps avec qui que ce soit et encore moins avec celui qui a créé toute chose en cet univers. « Aide-moi à me souvenir... » Cette demande, cette main sur ma joue, c’est le contact de trop. Mon cœur chavire, il explose littéralement dans sa lancée. C’est toi et toi seul qui une fois de plus provoque une foule de sentiment en moi. Ordonne-moi ce que tu veux, Créateur, car je suis à ton service pour l’éternité. « Je vous promets de vous aider à vous souvenir de tout. » Ma parole, je ne la donne à personne tu sais. Mais toi, tu es si exceptionnel, si parfait, que je sais ce que je fais. Mon engagement, je le tiendrais, qu’importe les sacrifices qu’il me coûtera.

Mes yeux plongent dans ton regard d’ange et d’une main, je viens essuyer les larmes qui traverse ton visage ? Est-ce que j’ai simplement le droit de te toucher ? Je me punirais moi-même pour cet affront, je peux te l’assurer. En attendant, personne ne mérite de voir un si beau spectacle d’une si grande pureté, pas même moi. Tes larmes sont chaudes, douces, divines. Encore quelque chose qui me surprend, alors que je ne devrais pas. Après tout, tu es le Créateur, tout est tellement spécial chez toi, que je ne devrais pas franchement m’en étonner… « Créateur, vous devez être épuisé de vous torturer l’esprit, laissez-moi vous aider un peu. » Une proposition, une soumission. Tant pis si j’ai l’air ridicule à parler ainsi, je ne veux que ton bien, tu sais. Lentement, ma deuxième main vient aider la première dans sa tâche, il faudrait donc que je me punisse deux fois plus lorsque ton regard ne serait plus posé sur moi. Doucement, lentement, je me redresse. Le sol ne mérite pas que tu le foules et encore moins que tu t’abaisses à ta hauteur, il est donc hors de question que tu y restes. Avec une douceur que je ne me connais pas moi-même, je t’aide à te redresser et je t’installe sur le divan rouge. Ce sera plus confortable pour toi. Puis, je te sers un verre d’eau, pour que tu prennes tes aises. Mais mon corps refuse d’en faire plus. A l’intérieur, nous ne sommes pas tous d’accord et je commence à en pâtir. Les voix sont de plus en plus agressives avec toi, mais aussi avec moi. Elles ne comprennent pas, ou elles refusent de comprendre, dans tous les cas, c’est frustrant. Je décide de m’asseoir au sol, pour ne pas risquer de leur laisser l’opportunité de te faire du mal. « Je m’appelle Joker. C’est vous qui m’avez donné ce nom, Créateur. Et vous m’avec envoyé dans cette ville qui s’appelle Amnesya pour que j’accomplisse une mission. » Peut-être qu’en en discutant un peu, des souvenirs te reviendront, non ?

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Caïn
Mer 23 Sep - 23:43


Nous t'attendions depuis toujours

Help me figure out my mind |

◊ ◊ ◊

Victime d'un destin qui ne t'appartient pas. Cette perte de mémoire en est presque traumatisante. Si l'océan est si calme, ce n'est que pour mieux accueillir la tempête. Tu en es persuadé, mais lorsque tu viendras à exploser, ça sera aussi violent et brutal que des vagues qui viennent s'abattre contre des rochers. Mais pour le moment, tu profites. Tu profites de ce calme, de ce répit. Tu n'as aucun souvenir de cet homme à qui tu t'accroches avec désespoir. Pourtant, tu ne remercieras jamais assez le destin, ou qui que ce soit d'autre, de l'avoir mis sur ta route. Peut-être est-ce ta propre volonté que ce soit lui qui soit là, agenouillé avec toi lors de ton réveil. Toi, en tant que... Créateur ? Tu ne peux pas le contredire. Ni affirmer ses propos, d'ailleurs. Alors tu laisses une place aux doutes. Et tu continues de te tenir à ces muscles puissants.

Ton pouce caresse lentement cette joue rugueuse. Un sourire terriblement désespéré et pourtant d'une pureté inégalable étire tes lèvres. Tes yeux sont toujours emplis de larmes. « Je vous promets de vous aider à vous souvenir de tout. » Cette voix. Un léger frisson te chatouille la colonne vertébrale. Tu sens une promesse dans ces mots. Ceux-ci paraissent magiques. Une chaleur au creux de ton estomac commence à te réchauffer le corps, l'âme. Tu es à milles lieux de pouvoir t'imaginer ce qui se cache sous ces tatouages. Impossible d'imaginer ce que pourraient dire les autres habitants sur celui qui semble être un phare dans cette obscurité dans laquelle tu es perdu. Oui, mais voilà. Tu ne serais pas capable de croire leurs propos. Pas lorsque, de nouveau, vos regards se plongent l'un dans l'autre. Tu te sens une nouvelle fois faible, à la fois effrayé et hypnotisé par ce regard sombre. Mais lorsque sa main vient sur ta peau, un léger soupire s'échappe de tes lèvres. Tes yeux se ferment un court instant. C'est doux. C'est apaisant. Encore. Par réflexe, tu appuies un peu sur sa main, cherchant à ne jamais rompre ce contact. S'il te lâche, tu en es certain, les ténèbres vont de nouveau s'emparer de toi...

Tu n'as pas parlé. A quoi bon ? Tes soupires, tes gémissements, tes larmes, ton corps parlent pour toi. La panique gronde toujours en ton âme. Mais cet inconnu arrive à la calmer, ne serait-ce que quelques courtes minutes. « Créateur, vous devez être épuisé de vous torturer l’esprit, laissez-moi vous aider un peu. » Non. Non, s'il te plaît. S'il te lâche, tu seras perdu à tout jamais. Tes yeux se sont rouverts, le regardant avec panique. Tu t'étais simplement trompé. Un sourire plus apaisé étire tes lèvres lorsque sa deuxième main vient terminer d'essuyer tes larmes. Tu veux en profiter, avant qu'il ne soit trop tard. Tes doigts viennent caresser doucement ces mains que tu sens fortes. Mais ça y est. Tu le regardes. Il est gracieux dans ces mouvements. Il mouve aussi lentement que quelqu'un qui voudrait ne pas plus effrayer une biche perdue. « D'accord... » C'est avec réticence que tu acceptes la séparation. Le froid revient de nouveau t'enlacer alors qu'il est là, debout face à toi. Sa stature est imposante. Bien plus que tu ne peux l'être. Tu es obligé de lever les yeux pour le regarder, même lorsque tu es à ton tour levé.

De retour sur ce canapé, tu n'as pas réussi à lâcher le tatoué des yeux. Peut-être que tu ne fais que rêver depuis le début ? Et si jamais il disparaissait au prochain clignement d'yeux ? Tu n'oses pas y penser. Tes doigts ne peuvent plus toucher, caresser cette peau, ces muscles cachés sous des vêtements. Tu te rabats sagement sur le tissus doux de l'assise. Ce rouge te plait toujours autant. « J'aime cette couleur. » Ta voix est un nouveau murmure. L'avoir dit à voix haute concrétise la chose. Peut-être que tu aimais déjà ça avant. Peut-être n'as-tu jamais aimé cette teinte. Mais aujourd'hui, à ton réveil, si tu peux être sûr d'une chose, c'est que tu es capable d'aimer quelque chose. Ton regard, qui avait succinctement dévié sur le divan, revient sur l'homme. Ses mouvements t'ont sorti de tes songes fugaces. Tes doigts quittent le tissu pour venir attraper le verre qu'il te tend. C'est un sourire doux, presque enfantin, que tu offres à ton serviteur. « Merci... » Sans le lâcher des yeux, tu commences à laisser glisser l'eau dans ton œsophage. Tu ne ressens pas le besoin de boire, c'est certain. Mais ça t'aide définitivement à te calmer. C'est sûrement un tout. As-tu toujours été si lunatique, Caïn ?

Soudainement, l'homme fort, l'homme puissant qui te faisait face, celui pour qui tu étais obligé de lever les yeux, se retrouve de nouveau au sol. Quelque chose dans son regard te peine. Incapable de deviner la bataille intérieure qu'il mène par ta propre faute, tu poses sans un bruit le verre sur la petite table. Tu n'es pas sûr d'apprécier de le voir par terre. Tu n'as pas l'air si gros, vous pourriez rentrer tous deux sur le divan... Tu aimerais râler gentiment, lui faire comprendre que, plus il s'éloigne, plus tu as peur. Mais il ne t'en laisse pas le temps. « Je m’appelle Joker. C’est vous qui m’avez donné ce nom, Créateur. Et vous m’avec envoyé dans cette ville qui s’appelle Amnesya pour que j’accomplisse une mission. » Sagement, tu l'écoutes comme s'il avait la connaissance de toutes choses. Tu as penché très légèrement ta tête sur le côté, une nouvelle fois. Puis, tu lui as offert un réel sourire. Un sourire rempli de chaleur, d'un bonheur soudain. « J'aime ton prénom. Il te va bien. Il est beau, comme toi. » Tel un enfant, tes propos sont baignés d'innocences et de pureté. Mettre des filtres est une chose que tu es juste tout bonnement incapable de faire, ne serait-ce que d'y penser. Tu dis simplement ce qu'il te parait logique de dire, ce qu'il te passe par l'esprit à l'instant T. Et tel un enfant, toute trace de paniques, de larmes, de pleurs à disparu après un caprice. Tu rayonnes sans en être conscient. Tes jambes viennent se replier, te positionnant en tailleur sur le canapé alors que tes mains viennent défaire les premiers boutons de la chemise que tu portes. Tes yeux pétillants n'ont pas lâché une seule fois le tatoué. Plusieurs fois, tu as répété son prénom, enjoué d'avoir appris une telle chose. Pourtant, tu soupires un peu, secouant doucement la tête. « Je suis vraiment désolé Joker... Je ne me souviens de rien du tout... Peux-tu me rappeler la mission que je t'ai donné ? » Il n'y a presque plus aucun doute. Pourquoi mentirait-il ? Pourquoi ferait-il ça alors qu'il a été là, veillant sur toi jusqu'à ton éveil ? Jouant avec tes doigts, tu fronces légèrement les sourcils. « Dis, Joker. Je crois que j'ai moi aussi un prénom. C'est possible, tu crois ? » Après tout, si tu as choisi le prénom de ton émissaire, pourquoi n'aurais-tu pas pu t'en choisir un ?

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Joker
Jeu 24 Sep - 21:28
Nous t'attendions depuis toujours
Aors qu'il projette d'aller tuer Aloïs pendant la nuit, Joker rencontre Caïn, son Créateur. Bouleverser, il semble rêver et attend patiemment le réveil de celui qu'il sert depuis toujours.
Je t’observe avec la plus grande des attentions, tu sais ? Tout en toi me fascine, me captive. Tu es une œuvre d’art, que dis-je, un chef d’œuvre à toi tout seul. Physiquement, tout en toi semble n’être que perfection. Les traits de ton visage, si angéliques, tes cheveux en bataille aussi. Ta silhouette, plus fine et élancée, plus gracieuse que notre corps bien grossier. La couleur de ta peau, pâle, blême et pourtant si belle qu’on voudrait la toucher en permanence. Tout en toi me donne envie de m’approcher, me fait envie. Tu devrais te méfier Joker, tu n’as aucune certitude. Certes, c’est bien vrai, je ne suis sûr de rien, mais j’ai la foi et je ne doute pas de ce que je vois. « J'aime cette couleur. »  Celle du divan ? Elle contraste tellement avec ta peau, c’est vrai que c’est beau. Là encore, sans le vouloir, tu nous offres un merveilleux spectacle. Le plus cruel dans tout cela, c’est que si tu ne te souviens de rien, tu n’as probablement pas conscience de la magnificence dont tu fais preuve. Le monde est cruel mon Créateur, surtout avec toi. « J'aime ton prénom. Il te va bien. Il est beau, comme toi. »  Je lève doucement les yeux vers toi. Tu trouves vraiment qu’il est beau ? « C’est normal que tu l’aimes, c’est toi qui l’as choisi. » Oui, tu le sais déjà, je sais, mais je te suis tellement reconnaissant de m’avoir nommé. Et encore plus heureux surtout, à l’idée que, quand bien même tu ais perdu la mémoire, tu aimes toujours le nom que tu m’as donné. Ça nous fait du bien, les compliments, tu sais ? Même si les voix sont réticentes, je sens qu’elles aussi, elles apprécient. Il n’en reste pas moins un imposteur. Non, c’est faux et je le sais parfaitement. Je le vois dans ses yeux, qu’il est sincèrement perdu et qu’il à besoin d’aide et personne ne me feras douter de cela.  

Ô créateur, tu es si proche et si loin de moi à la fois. Je te convoite, secrètement, tu sais. J’aimerais pouvoir me rapprocher, te toucher, t’effleurer, mais je sais que c’est défendu. Je voudrais poser ma main sur ton genou, par exemple, juste pour avoir un contact de plus, qui me fasse du bien, mais je n’en ai pas le droit. Qui suis-je pour avoir l’autorisation d’effleurer ta belle personne ? Te regarder est déjà une bénédiction en soit et je dois m’en contenter, ne pas être gourmand. Ne suis-je pas chanceux d’avoir l’opportunité de passer un peu de temps en ta sublime compagnie ? Cela devrait me suffire. Et pourtant… Pourtant nous étouffons dans ce corps, à mesure que les secondes passent. C’est comme un gigantesque fossé qui se creusent entre nous et qui nous éloigne de toi chaque seconde un peu plus. C’est un supplice que nous inflige ta beauté. « Je suis vraiment désolé Joker... Je ne me souviens de rien du tout... Peux-tu me rappeler la mission que je t'ai donné ? » Bien sûr que tu peux me demander, Créateur. Je hoche doucement la tête avant de songer à la manière la plus polie d’en parler. Je ne veux pas que mes propos te heurtent, qu’ils blessent ta pureté, qu’ils t’écorchent l’âme. « Il y a très longtemps, tu as créé les anges, des créatures fantastiques et sublimes, comme toi, et tu leur a donné cette ville pour qu’elles y vivent. » Je marque une légère pause, les voix s’agitent et me font un peu mal à la tête. Elles ne veulent pas que je parle trop, de peur que nous te dévoilions des plans que tu ne dois pas connaitre, si tu n’es pas vraiment le Créateur. Mais j’ai confiance en toi, je sais que tu comprendras, alors je reprends, doucement ; « Mais il y a peu, d’horribles personnes sont arrivées et profitent des anges, leur font du mal. Tu m’as envoyé ici pour les chasser d’Amnesya et rassembler tous tes anges pour les envoyer dans un monde meilleur. » Je souris, fier. C’est que nous avons beaucoup progressé tu sais. Bientôt le tableau de la Création sera prêt et tous tes anges pourront te rejoindre sans peine. Nous avons tellement hâte que ce jour arrive si tu savais.

Mais en attendant, il faut continuer de travailler. Et encore avant cela, nous devons nous concentrer sur toi et ton bien-être, maintenant que tu es arrivé à Amnesya. Hors de question de l’aider ! Mais qu’elles se taisent, par pitié qu’elles se taisent ces maudites voix dans la tête ! « Dis, Joker. Je crois que j'ai moi aussi un prénom. C'est possible, tu crois ? » Je cligne des yeux. Tu veux un prénom Créateur ? Tu veux t’abaisser au commun des mortels ? C’est tellement humble et bienveillant de ta part que je ne sais pas quoi répondre, une fois de plus tu m’étonnes et m’épate à la fois. Arrête de l’idéaliser, c’est un menteur ! Non ! Non il dit la vérité. Je le sais parce que, quand il parle, ça vient de ses tripes, ça se sent. J’avale ma salive et hoche doucement la tête. « Et comment voudrais-tu t’appeler ? » Tout ce que tu voudras, je le ferais. Idiot. Tout ce que tu demanderas, je te le donnerais. Soumis. Tout ce que tu ordonneras, je m’appliquerais à l’exécuter. Mais quelle chienne tu fais Joker ! Redresse-toi et égorge-le ce porc qui se fait passer pour notre Créateur ! Je fulmine. Mon cœur bat à une cadence incroyable alors que j’ai subitement envie de m’exploser le crâne contre le sol en marbre. J’ai mal. Très très mal. Personne n’a jamais eu aussi mal de toute sa vie que moi à cet instant-là, tu sais. J’ai envie de mourir, j’ai envie qu’on m’arrache le cerveau pour ne plus les entendre, ces voix qui me brulent la tête. Tant que tu continueras de nier l’évidence, nous continuerons de parler. Stop ! STOP ! « Ça suffit ! » J’ai parlé fort, sans le vouloir. Mes mains portées à mes oreilles, comme si cela allait réussir à les rendre muettes pour de bon. Je n’en peux plus, j’ai l’impression que je vais exploser, que tout va exploser. Toi, tu ne dois pas comprendre pourquoi je m’agite, pourquoi je secoue la tête dans l’espoir qu’elles partent. J’en ai les larmes aux yeux à force. Pas parce que je suis triste mais parce que c’est une torture. J’ai l’air d’un fou à me démener contre elles comme ça, je sais, mais c’est plus fort que moi. Elles ne veulent pas s’arrêter, et ça tourne tellement vite là-dedans. « Taisez-vous… S’il vous plait taisez-vous… » Jamais. J’implore tout et rien à la fois, mais rien n’y fait. C’est un tel capharnaüm à l’intérieur. Et mes mains n’y peuvent rien, mes oreilles continuent de les entendre, encore plus fort. C’est comme si elles criaient toutes en même temps. Horrible. Vraiment horribles.

Sans le vouloir créateur, mes mains viennent se poser sur tes jambes. Elles les agrippent fermement en fait, comme si je t’étais désespérément de m’ancrer à quelque chose de réel. J’ai besoin d’aide, et j’ai l’impression que toi seul pour m’aider avec ce problème. Je te supplie du regard, mettant de côté toute possible dignité pour t’implorer ; « Elles me font du mal, fait-les taire par pitié… » Je suis tout bonnement désespéré. Cesse de te lamenter, trouillard, et assume. Jamais. Jamais je ne reconnaitrais m’être trompé sur l’identité de la personne en face de moi. Il est le Créateur, celui que j’attends depuis toujours et qui sauras me guider sur la voix de la lumière. Il est l’Eternel, il est le Tout Puissant et je sais que les voix regretteront de douter de lui. Il faut absolument qu’elles comprennent qu’elles font erreur et que notre dieu a décidé de se manifester devant tous. Qu’elles l’acceptent, une bonne fois pour toute ! « Je t’en supplie, je ferais tout ce que tu voudras mais fais-les taire au moins un peu… » Je sais que ce n’est pas bien de supplier et que tu nous puniras pour cela, mais je suis prêt à enduré les pires sévices de ta part, tant qu’elles arrêtent de parler aussi fort. Puni-moi s’il te plait, si ça peut les faire taire ne serait-ce qu’un instant !
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Ven 25 Sep - 20:31

Au-delà


Tout allait bien et subitement, une lueur blanche vous aveugle. C'est comme un flash qui apparaît devant vos yeux. Vous devenez aveugles et subitement, vous vous souvenez...

Caïn:

La lumière disparaît progressivement et vous voilà à nouveau dans la réalité. L'au-delà vous à offert la possibilité d'en savoir un peu plus sur l'ancien "vous". Vous ne vous souvenez que de votre passé, pas de celui des autres.
Awful pour Epicode

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Lun 28 Sep - 0:11


Nous t'attendions depuis toujours

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◊ ◊ ◊

Tes pupilles se baladent sans aucune gêne, sans aucune réelle mauvaise intention. Elles parcourent ce visage qui pourrait sembler peu ordinaire. Pourtant, il a été la première chose que tu as vu en te réveillant. C'est donc normal, n'est-ce pas ? Tu aimes autant regarder Joker, son visage, ses épaules, ses mains que le rouge du divan. Ce doux sourire enfantin n'a pas quitté tes lèvres alors que ton émissaire commence à te narrer son histoire. Votre histoire. Sa voix continue de te faire frissonner. Ca en devient de plus en plus agréable. Une lueur d'admiration fait pétiller tes yeux. Les paroles du tatoué, tu les bois si facilement. Il est doux lorsqu'il te parle. Tu comprends tout ce qu'il te dit. C'est clair, limpide, simple. Malgré sa pause, sa potentielle hésitation, tu n'en perds pas une miette.

Oh, ce que tu meurs d'envie de le rejoindre sur le sol. Comme tu as tant envie de glisser tes mains sur son visage alors qu'il parle. Même si tu es là, perché sur ton canapé, tu n'arrives pas à y déceler une quelconque position de dominant-dominé. Tu es juste comme un enfant, écoutant sagement la plus belle des histoires. « Mais il y a peu, d’horribles personnes sont arrivées et profitent des anges, leur font du mal. Tu m’as envoyé ici pour les chasser d’Amnesya et rassembler tous tes anges pour les envoyer dans un monde meilleur. » Alors c'est donc ça sa mission ? Tes yeux ne peuvent que briller encore plus. Ton sourire s'étire. Joker est le héros de cette ville. Il est un vrai prince. Tu n'arrives toujours pas à assimiler tout ce que tu ressens. Ton éveil prend du temps. L'amnésie est complexe. C'est pour ça que tu ne comprends pas pourquoi tes joues rosissent, pourquoi tu sens un feu mordre ton visage et le creux de tes intestins.

Triturant toujours tes doigts, tu n'arrives pas à le lâcher du regard. Ta question sur ton prénom a l'air de le rendre perplexe. « Et comment voudrais-tu t’appeler ? » Tu n'arrives pas à calmer le feu sur tes joues. Pour la première fois depuis de longues minutes, te sentant légèrement honteux, tu baisses les yeux. Tu fixes tes doigts alors qu'un sourire intimidé prend place, effaçant celui de l'enfant que tu peux être. « Je... Je crois que j'aimerai m'appeler Caïn... » Le temps paraît particulier avec Joker. Tout parait plus long et à la fois plus court. Comme si le monde n'existait que pour vous. Et c'est peut-être le cas, non ? Si c'est bel et bien toi qui a créé ce monde ? Qui a envoyé Joker accomplir cette mission ? Allez savoir... Tu ne sais pas depuis combien de temps tu as baissé la tête, concentré sur tes doigts. Pourtant, tu sursautes presque lorsque la voix de ton chevalier se fait plus forte, presque agressive. « Ça suffit ! » Tes yeux papillonnent. Tu ne rougis plus. Ton cœur en a presque raté un battement. C'est toi qui vient de l'énerver ? Tu le regardes se boucher les oreilles. Oh non... Qu'as-tu fait, Caïn ? Tu décroises tes jambes, prêt à te laisser glisser au sol, le supplier de t'excuser. Cependant, tu restes bien droit sur le divan. « Mais tu peux m'appeler Créateur si tu préfères ! » Ta voix est allée un peu trop dans les aiguës. Tu recommences à paniquer.

Il n'a pas l'air d'accord. Tu le vois s'agiter, secouer la tête. Est-ce vraiment parce que tu souhaites avoir ta propre identité, avoir un prénom que ça le met dans un tel état ? Oh, tu es un véritable idiot Caïn ! Toujours à ne vouloir penser qu'à toi ! Regarde comme tu as rendu Joker si malheureux avec tes lubies délirantes ! Il continue d'implorer. Ca te fait saigner le cœur, tu le sens au plus profond de toi. Tu ne comprends pas ce qu'il se passe. Finalement, est-ce vraiment de ta faute ? De nouvelles larmes font briller ton regard. Si tu es son créateur, as-tu le droit de le laisser ainsi ? « Joker... » Tu murmures son prénom comme si tu envoyais une promesse se perdre dans une tempête. Tu es perdu. Tu te sens démuni. Tu es prêt à abandonné lorsqu'il revient. Ton phare. Il éblouit les ténèbres lorsque ses mains viennent se poser sur tes jambes. La chaleur de sa peau traverse doucement l'épaisseur de ce pantalon que tu portes. « Elles me font du mal, fait-les taire par pitié… » C'est affreux. Comment peut-il être si beau alors que tu sens la souffrance qui le torture ?

Perdu. Tu es perdu. Tu ne sais comment agir, quoi faire. Pourtant il est là, accroché à toi, t'implorant presque. Finalement, ce n'est peut-être pas entièrement ta faute ? « Qui te fait du mal ? » L'enfant qui s'était réveillé n'est soudainement plus. Tout est très rapide, trop rapide. Ton regard est devenu plus sombre, plus dur. Tes traits ont perdu de leur innocence. Enfin, tu deviens l'homme que tu dois être, et plus ce petit garçon. Ca a été rapide, comme si Joker avait simplement eu besoin d'actionner un interrupteur. Au final, tu n'attends pas vraiment de réponses à ta question. Ton cœur se serre un peu plus lorsque ton émissaire te supplie. Il te faut, et il t'en faudra, du temps pour trouver qui tu es vraiment. C'est certain. Cependant, maintenant, tu es sûr d'une chose, tu es sûr de toi. Apaiser Joker.

Lentement, tes mains glissent sur les siennes avant que tu ne finisses par redescendre du canapé. Désormais à genoux face à cet homme qui paraît si faible désormais, tu guides ses mains jusqu'à ta taille. Tes yeux sont plongés dans ceux du tatoué. Tu l'intimes sans un mot de te tenir. Chacun de tes gestes est doux, sûr. Tes doigts frôlent ces bras puissants, jusqu'à venir toucher cette mâchoire. Une main vient se poser avec délicatesse sur l'arrière de cette tête rasée alors que l'autre vient cacher les yeux du prince de cette ville. Tu ne sais pas pourquoi tu fais ça. Tu sais, tu penses simplement que c'est la bonne chose à faire. Ton front vient se poser contre celui de Joker alors que tu humes son odeur. « Tu n'es plus seul, Joker. Je suis là. Tu m'as attendu. Tu as été là pour moi. Laisse-moi t'aider. Laisse-moi t'apaiser. Tu n'es plus seul... Je ne laisserai personne te faire du mal. Je t'en fais la promesse. » Ta voix est profonde. Ce n'est définitivement plus un petit garçon apeuré qui est face à l'émissaire. Tu es sur le chemin pour devenir la personne que tu es réellement, Caïn.

Alors que tu colles un peu plus ton corps à celui de Joker, cherchant à lui prouver que tes mots ne sont pas des paroles en l'air, une lumière aveuglante vient briser la bulle dans laquelle tu venais de te mettre avec ton prince.

C'est bizarre. Malgré cette lumière blanche, tu as l'impression d'être plongé·e dans le noir. Des émotions nouvelles te traversent l'esprit. C'est violent. C'est déroutant. Pourtant, ça n'a pas si l'air incohérent. C'est comme si, de nouveau, tu te retrouvais perdu·e dans cet océan de solitude. Personne ne fait attention à toi. Pas même Joker. Et pourtant... "S'ils savaient à quel point ton rôle est primordial..."

La lumière s'estompe. Doucement. Lentement. Tu retrouves la chaleur du tatoué proche de toi. Tu ne l'as pas lâché. En fait, tu te rends même compte que tu t'es encore plus serré contre lui, comme s'il avait été une bouée sans qui tu ne pourrais survivre. Tu te décolles de lui. Tu es perdu. Que vient-il de se passer ? « Joker... » Un murmure. « Je... je crois que tu as raison... Je... » Tes sourcils se froncent. Tu n'es pas très sûr. Tu attrapes une main de l'homme et vient la poser contre ton cœur. « Ici... Une sensation. Comme si... je me souvenais de quelque chose ? » Tes yeux papillonnent. Ton palpitant bat la chamade. La proximité de Joker n'aide sûrement pas à te calmer. Tu sens une certaine excitation qui gronde en toi, s'éveillant doucement mais sûrement.

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Mar 29 Sep - 11:49
Nous t'attendions depuis toujours
Aors qu'il projette d'aller tuer Aloïs pendant la nuit, Joker rencontre Caïn, son Créateur. Bouleverser, il semble rêver et attend patiemment le réveil de celui qu'il sert depuis toujours.
Tu es encore plus beau qu’un ange et même tes paroles sont doucereuses. Avant mon début de crise, tu avais prétendu vouloir t’appeler Caïn. C’est un beau prénom, à la hauteur de ta magnificence. A mes yeux tu resteras pour toujours et à jamais le Créateur, mais je comprends que tu veuilles un nom, et celui-ci est si beau. J’aurais voulu te dire tout cela, mais je souffre bien trop. Il est douloureux de supporter les voix, qui n’ont de cesse de me harceler. C’est comme si l’intérieur de me crâne me démangeait et qu’il fallait que je le gratte, tu comprends ? Oui, je suis certain que tu comprends.  « Qui te fait du mal ? »  Cette question, que tu me poses, elle me fait encore plus de mal. Il ne sait pas qui tu es, il ne sait pas qui nous sommes. Non, c’est faux, il a simplement oublié, mais très vite, il se souviendra. Il se rappellera tout et tout ira mieux. IMPOSTEUR ! Stop, pitié, fais que ça s’arrête. Agit, fais quelque chose, n’importe quoi Créateur, mais tu dois faire quelque chose. Et puis tue-moi s’il le faut, arrache-moi le cœur, égorge-moi comme un porc si tu en as envie, mais tue-moi. Ça fait trop mal, beaucoup trop mal pour que j’ai envie de vivre plus longtemps. Est-ce que ce sont tes mains qui sont là ? Je souffre tellement que je ne comprends plus vraiment ce qu’il se passe. Tu es simplement là, à genoux devant moi. J’ai l’impression que je te touche, que je te sens. J’ai le droit de faire ça, puisque c’est toi qui me le demande. Alors je te laisse faire, mais étrangement, quelque chose à changé. Je ne suis plus aussi sûr de moi, j’ai l’impression d’être un petit garçon que tu réprimandes. Ou que tu console. Tu es si doux, que c’est pour cela que je t’aime tant, Créateur. Parmi les étoiles dans le ciel, tu es le seul repère que j’ai et c’est pour cela que depuis toujours, je ne cesse de croire en toi. J’agis comme un fou, en pleine désillusion, car tu es le seul qui m’ait donné une tâche, un but, un objectif. Sans toi, je sais que je ne serais rien, car c’est toi qui a fait de moi celui que je suis aujourd’hui. Je te suis tellement reconnaissant d’exister et de me laisser exister. Sans toi, le monde serait différent, ternes et fade. Tu es la couleur de mon tableau sombre, et ta proximité devient rassurante, apaisante. Tu es si proche de moi que je suis certain de percevoir ton odeur ; c’est celle du nirvana lui-même, cela ne fait absolument aucun doute.  « Tu n'es plus seul, Joker. Je suis là. Tu m'as attendu. Tu as été là pour moi. Laisse-moi t'aider. Laisse-moi t'apaiser. Tu n'es plus seul... Je ne laisserai personne te faire du mal. Je t'en fais la promesse. » Tes paroles coulent en moi, littéralement. Je me sens fondre alors que je plonge dans une pénombre rassurante. Ça me fait du bien tout cela, tu sais. Tellement du bien. Les voix sont encore là, mais c’est comme si à ton contact, un filtre avait été placé dans ma tête. Je ne les entends plus vraiment, je ne les écoute plus. Désormais, il n’y a plus de nous, il n’y a que toi et moi.  

Doucement, je me laisse aller contre toi. Je sais que je n’ai pas vraiment le droit d’être si familier avec toi, mais tant pis, tu me puniras plus tard, tu en auras le droit. Pour ma part, je profite simplement de la présence de tes bras, alors que doucement, tu les resserre autour de moi. Ça ne me pose aucun problème, à cet instant là j’ai le sentiment d’avoir de l’importance, d’exister un peu plus à tes yeux et pour moi, c’est absolument parfait. Et puis subitement, le contact est rompu. Je ne dis rien, mas j’ai peur, et si les voix revenaient, maintenant que tu n’es plus là pour les chasser ? J’hésite à te supplier te me toucher à nouveau, mais finalement, je ne fais rien. Qui suis-je pour faire une pareille demande à quelqu’un de si grand et de si parfait que toi ? « Joker... Je... je crois que tu as raison... Je... » J’ouvre les yeux un peu plus grand et du revers de la main, je viens chasser les larmes qui s’étaient formées au coin de ces derniers. Il faut que j’arrête d’être faible, sinon tu auras honte et tu ne voudras plus de moi. J’avale ma salive, tout doucement, et je tente de faire bonne figure alors que déjà, tu attrapes ma main pour la place sur ton cœur. C’est si doux, si chaud. Je le sens palpiter sous ma peau, à une vitesse ahurissante. Je suis impressionné et en même temps flatté que tu me laisse ainsi m’approcher de l’essence même de ton existence. « Ici... Une sensation. Comme si... je me souvenais de quelque chose ? » Je ne suis pas certain de t’avoir vraiment écouté. Je suis un peu à l’ouest tu sais, quand il s’agit de toi. Et puis, ma main sur ton cœur, c’est vraiment quelque chose. Je cligne des yeux, et tente de sourire. Tu as parlé de souvenir, peut-être que cela veut dire que tu te rappelles enfin de moi ? « C’est possible Créateur ! Peut-être que finalement la mémoire te revient ! » J’ai vraiment envie de t’encourager. Je me sens presque apaisé car je sais que tôt ou tard tu te souviendras de tout et tu seras enfin plus heureux comme ça. « Créateur ? » J’appelle faiblement, mes yeux fuyants, posés sur cette main qui ne quitte pas ton coeur. J’ai envie de te remercier de tout le bien que tu me fais, mais j’ai toujours peur que tu me laisses. « Créateur, moi aussi je peux t’appeler Caïn ? » J’aimerais bien, j’aurais l’impression que tu m’aimes vraiment bien, comme ça.
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Jeu 8 Oct - 0:14


Nous t'attendions depuis toujours

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◊ ◊ ◊

C'est marrant, ce soudain changement de posture. Tu paraissais si sûr de toi, si dominant, si puissant. Pourtant, tu restes toujours plus frêle, plus petit que le tatoué que tu tenais encore il y a peu dans tes bras. Te voilà renaissant, existant depuis moins d'une heure. Néanmoins, tu es de plus en plus persuadé de savoir une chose : tu serais capable, tel une louve, de laisser exploser une colère que tu ignores encore si l'on s'en prend à Joker.
Comme le revers d'une pièce, c'est toi qui parait fort. Ce n'était clairement pas le cas il y a encore quelques minutes. Et cette aura de dominance commence doucement à s'effacer. C'est plus fort que toi. Mais lorsque tu vois l'homme s'essuyer les yeux, tu comprends. Ca te serre l'estomac, ça te broie le cœur. Ton palpitant qui ne peut qu'encore plus s'agacer lorsque la grande main de Joker est tout contre… Oh par pitié, non, ne souris pas ainsi. Mon cœur va finir par éclater. Perturbant que de le voir un peu plus fragile, guère déplaisant cependant. Mais le voir sourire si doucereusement… Est-ce réellement toi qui crée toute chose ? Si oui, tu aurais donc réellement façonné Joker avec les plus belles choses de l'univers pour le rendre si unique, non ?

Il te coupe dans tes songes. Ton cœur continue de tambouriner violemment dans ta cage thoracique. Et cette main brûlante qui ne te quitte pas. « C’est possible Créateur ! Peut-être que finalement la mémoire te revient ! » Un grand sourire étire tes lèvres. Tes doigts viennent se glisser sur le poignet de Joker. Alors que vous êtes toujours à genoux, tu commences à te dandiner légèrement. Une certaine joie couplée à cette excitation naissante sont en train de réveiller ton corps. « Je vais finir par me souvenir Joker ! Je te le promets ! » Un rire franc et légèrement aiguë s'échappe de tes lèvres. Tu redeviens doucement l'enfant que tu sais être, cette autre face de la pièce. Tu as à peine entendu le tatoué t'appeler. Peut-être est-ce un léger mouvement que tu sens contre ton torse qui te fait reposer les yeux sur le visage de l'homme. Ta joie trop... trop, finit par se calmer. Ou tout du moins, tu ne ris plus si fort. Tu restes radieux, souriant, excité. « Créateur, moi aussi je peux t’appeler Caïn ? » Sa question continue de te plonger dans cet enthousiasme, cette euphorie que tu ne gères pas le moins du monde. Ta main, qui n'avait pas lâché le poignet de l'homme, glisse sur le dos de celle de Joker. Tes doigts viennent s'entrelacer aux siens alors que, de façon réellement innocente, tu viens te coller à lui, appuyant légèrement vos bassins l'un contre l'autre. Ta main de libre vient caresser la joue rugueuse. « J'en serai honoré, Joker… »

C'est un doux sourire, peut-être un peu plus si seulement tu te rendais compte de ton charme, que tu lui offres. Tu le lâches un instant pour venir glisser tes bras autour de son cou, venant même y nicher ton nez en son creux. Décidément Caïn, il faudra que tu apprennes les filtres à avoir avec les gens… « Appelle-moi comme tu le souhaiteras. Tout m'ira venant de toi. » En voilà de belles paroles lourdes de sens. Encore à moitié dans ton monde, tu es si loin de te rendre compte du sens des mots que tu emploies. Après un certain temps que tu es incapable de jauger, tu finis par le lâcher. Ton sourire est toujours présent. Tes joues ont prit une teinte rosie. Tu as si chaud. Doucement, tu te relèves. Une fois debout, tu tends une main vers Joker, lui proposant silencieusement ton aide. Tu avais presque oublié à quel point il est grand et large par rapport à toi… « Tu te sens mieux, Joker ? » Malgré l'excitation qui brûle ton corps, ta voix est douce, calme, avenante. Tu es à milles lieux de poser cette question par simple réflexe. La réponse t'intéresse réellement. Tu ferais tout pour l'apaiser. Tu en es persuadé. Mais en serais-tu seulement capable ?

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Dim 18 Oct - 18:51
Nous t'attendions depuis toujours
Aors qu'il projette d'aller tuer Aloïs pendant la nuit, Joker rencontre Caïn, son Créateur. Bouleverser, il semble rêver et attend patiemment le réveil de celui qu'il sert depuis toujours.
Te voir si heureux, c’est beau, tu sais ? Ça me serre le cœur, ça me fait presque mal, mais c’est le genre de douleur qui ne me dérange absolument pas. « Je vais finir par me souvenir Joker ! Je te le promets ! » C’est quoi, une promesse ? Je suis un peu perdu, tu sais, parce qu’on ne m’en a jamais fait à moi, des promesses. J’en ai fait une au Créateur, je lui ai promit de l’aider pour toujours avec les anges et les porcs, mais très franchement, personne ne m’a jamais rien promis en échange. Sur le papier, je pense que je pige, mais dans la réalité, les faits sont différents. On l’sait d’avance, les voix et moi, dans ce monde les gens ne respectent pas leurs promesses, soit parce que ce sont d’horribles menteurs, soit parce qu’à un moment donné, sans le vouloir, ils réalisent qu’ils ne peuvent pas tout entreprendre et tout réaliser. Les promesses, c’est une contrainte, ça pèse lourd sur le cœur et sur les épaules. Et ça brise des gens. En fin de compte, les promesses, c’est mal. Oui, c’est un peu comme les porcs en fait. Ouais, ça explique très probablement pourquoi ils en font plein qu’ils sont incapables de tenir. Même si tu ris Créateur, je ne peux m’empêcher de penser à la tête que tu feras, le jour ou tu réaliseras que cette promesse-là, toi aussi, tu ne peux pas la tenir. J’aimerais te dire que ce n’est pas la peine, que ce n’est pas grave, que tu n’es pas obligé de me promettre quoi que ce soit, que je n’en vaux pas la peine, mais tu as l’air si heureux. Ça brise quelque chose à l’intérieur de moi, tout ça. Alors je ne dis rien, je me contente de te regarder, de profiter du fait que tu acceptes d’être près de moi, parce que j’ai bien l’impression que ce sera la dernière fois. « J'en serai honoré, Joker… » Parle-pas d’honneur Créateur. Même si je suis heureux, ne parle pas de cela avec moi, car nous savons tous les deux qu’il n’y a rien d’honorable en moi. J’suis comme les porcs finalement, mais j’suis ton petit porc à toi et jusqu’à présent je m’en accommode plutôt bien. Ça me convient, tu vois, mais j’aurais trop peur de ne pas être à la hauteur. Parce que j’ai l’étrange sentiment que tu m’idéalises beaucoup plus que je ne le mérite. Ce n’est pas un honneur que je t’appelle par le prénom que tu as choisi, Créateur. En fait, c’est même plutôt à moi d’être honoré de pouvoir t’appeler de la sorte, tu comprends ? « Appelle-moi comme tu le souhaiteras. Tout m'ira venant de toi. » Faut pas dire ça, tu sais. C’est pas vrai. Faut pas être aussi gentil avec le monde. Mais en même temps, ça me conforte juste dans mon opinion sur toi. C’est pour ça que je t’aime tant Créateur, c’est parce que derrière ta colère à l’encontre du mal, il y a de l’amour. Tant d’amour que cela rend ivre, tu vois. De toute façon, il suffit que tu fasses ce que tu fais là, pour que je me sente ivre. C’est vrai que ça fait du bien. Bien sûr que ça fait du bien, de sentir tes bras autour de mon cou, ta peau contre la mienne. J’aime bien quand tu es comme ça, Créateur, mais j’ai l’impression de ne pas mériter tant d’attention de ta part. Qu’ais-je fais pour avoir le droit d’être aimé ?

On te laisse te redresser, finalement. Et je l’observe avec attention, cette main que tu me tends. C’est comme s’il y avait un second sens, plus caché, plus intime, dans ce geste pourtant si banal. J’hésite, puis finalement, je la saisi. Pas que j’en ai vraiment besoin pour me relever. Mais tout opportunité de pouvoir effleurer ta peau est bonne à prendre, tu sais. « Tu te sens mieux, Joker ? » On hoche tout doucement la tête. C’est vrai que ça va un peu mieux. Les voix ne sont toujours pas d’accord avec moi, mais elles me laissent tranquille pour le moment. Ça fait toujours un peu mal au crâne, mais je m’en remettrais. « Merci beaucoup de m’avoir aidé. » J’incline légèrement la tête en avant, respectueusement. Je n’oublierais pas qu’aujourd’hui encore tu m’as aidé, tu es venu vers moi et tu m’as tendu cette main si divine et si libératrice. J’ai à nouveau une dette envers toi, une de plus à ajouter au tableau que je dessine pour toi, dans l’espoir que tu me considères un jour comme quelqu’un de bien. « Puis-je faire quelque chose pour t’aider à mon tour… Caïn ? » C’est bizarre de dire ton prénom. J’ai l’impression de l’avoir écorché. J’espère que tu ne m’en voudras pas trop, que tu me pardonneras. Je fais de mon mieux tu sais, même si j’ai conscience que c’est bien loin d’être suffisant.
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Mer 2 Déc - 23:19


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◊ ◊ ◊

L'innocence d'un enfant. Tu ne fais pas attention aux mots que tu emploies. Comprends-tu réellement le sens des mots ? A quel point c'est grave de promettre des choses ? Oh, pourtant, décevoir et blesser Joker est déjà la dernière chose que tu souhaites en ce monde. Alors oui, tu es peut-être réveillé depuis une heure à peine, mais il y a certaines choses dont tu es sûr.
Bien sûr que tu idolâtres le tatoué ! Comment pourrait-il en être autrement ? Pure coïncidence ou non, il a été celui qui a guidé ton éveil. Sa douceur t'a touché en plein cœur, en pleine âme. Sans savoir pourquoi, tu le savais déjà malgré tout. Une autre personne n'aurait jamais pu te comprendre aussi bien, tu en es persuadé. Que tu sois son Créateur ou non ! Tu es perdu, tu n'es pas capable de gérer les flots étouffants que sont tes sentiments. Qui d'autre que Joker lui-même aurait pu être capable de t'apaiser en un regard ? en une parole ? Il est l'Unique, le Prince de cette ville.

Oh, Caïn.
Tu es si aveuglé par la bonté que tu t'efforces à voir chez lui.
La lumière est si forte que tu n'arrives pas à voir l'ombre grondante qui se cache derrière lui.

Le monde est-il réellement prêt à accueillir, à comprendre un être aussi complexe que le tatoué ? Oh, par pitié Caïn, ferme la. Comme si tu connaissais quelque chose de ce mec. Tu es d'un pathétique, digne d'un film de Noël où l'amour frappe toujours trop parfaitement. Mais tu ne devines rien de tout ça, n'est-ce pas ? Tu n'es pas capable de comprendre, tel le nouveau-né que tu es. Tu ne fais que suivre le tumulte de tes émotions, sans savoir comment éviter le fracas imminent. Pourtant, il s'approche à grand pas, et ça va faire mal. Tu le sais, au fond.

Tes lèvres s'étirent en un sourire apaisé. Sa main dans la tienne, c'est agréable. C'est chaud. Une chaleur réconfortante dans ce tracas qu'est ta nouvelle vie. C'est ton tour de lever la tête vers lui. Il est vraiment grand. Ou alors c'est toi qui est si petit ? « Merci beaucoup de m’avoir aidé. » Tu le regardes baisser la tête. Ca te met légèrement mal à l'aise. Tes yeux dévient un court instant alors que tes dents viennent martyriser l'intérieur de tes joues. Ca reste particulier, cette idée que tu serais Créateur de toute chose… Tu n'es clairement pas à l'aise avec cette idée de dominance vis-à-vis du Prince. Tu es définitivement satisfait de ce prénom qui t'est venu d'on-ne-sait-où. Tu l'es parce que lorsque Joker paraît tâtonner, hésiter, à la prononciation de ton nom… C'est doux à tes oreilles. Un rire toujours aussi innocent revient illuminer ton visage. C'est rigolo, cette façon qu'ont tes yeux de se plisser lorsque tu ris. Tes doigts appuient un peu plus le contact entre vos mains avant que tu ne le lâches enfin.

Tes sourcils se froncent légèrement alors que tu réfléchis. Ton autre main vient frotter le bout de ton nez. Nouveau tic ? Peut-être bien. Tu finis par hausser les épaules et replonges ton regard clair dans celui insondable de l'homme tatoué. « Maintenant que je me suis réveillé sans aucun souvenir… Je t'avoue que je ne sais pas trop où aller… » Tes joues commencent à chauffer légèrement. Pourtant, ton regard ne se défile pas. Ils sont toujours plantés dans ceux de l'homme. Ta voix se fait plus douce, un léger murmure. Comme si la ville et tout ce qui vous entour étaient capable de vous écouter et de s'interposer. « Tu voudrais bien rester encore un peu avec moi ? Je… J'ai un peu peur à l'idée de rester tout seul, je crois. » Tes doigts se trouvent et commencent à se triturer les uns les autres. Tu es quelque peu mal à l'aise de lui demander ça. D'ailleurs, presque aussitôt, tu ne peux t'empêcher de rajouter. « Enfin, tu avais peut-être quelque chose d'autre de prévu ! Je ne voudrais pas te retenir !... » Et c'est un sourire tendre, bien qu'un peu gêné, que tu lui offres.

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Dim 13 Déc - 12:07
Nous t'attendions depuis toujours
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Il est là. Il est beau, si beau, tellement beau. Trop beau même, d’une certaine manière. Tu es le Créateur Caïn et même si tu n’en as pas conscience, ton arrivée à Amnesya est symbole de félicitée pour nous. C’est que je suis heureux de te voir, pour la première fois de cette vie, je suis heureux de te sentir, de te toucher. A ton contact, c’est toute mon existence qui prend sens. Je suis Joker et j’ai été créé pour te servir, assouvir tes besoins et faire en sorte que tu sois le maître de l’éternel. « Maintenant que je me suis réveillé sans aucun souvenir… Je t'avoue que je ne sais pas trop où aller… » Je penche la tête sur le côté. Oui, ça semble logique. Il te faudra le temps que tout cela te revienne en mémoire, mais en attendant tu vas avoir besoin d’un guide, c’est évident. Doucement, je hoche la tête, sans quitter ton regard du miens. Pas question que je te lâche, que je brise ce contact si précieux. « Tu voudrais bien rester encore un peu avec moi ? Je… J'ai un peu peur à l'idée de rester tout seul, je crois. » Rester avec lui. Qu’elle idée formidable. Le cœur serré, le sourire aux lèvres, je hoche la tête de plus belle, ignorant les faibles avertissements des voix dans ma tête. Tant pis pour elles si elles ne veulent pas croire en toi, pour ma part, je crois suffisamment pour combler ce manque. « Enfin, tu avais peut-être quelque chose d'autre de prévu ! Je ne voudrais pas te retenir !... » Doucement, je fais non de la tête. J’étais venu ici pour tuer le roi des porcs, mais tu es autrement plus intéressant et important que lui. L’heure de sa mort attendra donc. Plus tard, plus tard. Oui, plus tard, mais en attendant il faut bien s’occuper de toi, tu ne vas pas rester là, seul et perdu, face à ce drôle de monde.

Lentement, je lâche ta main. C’est presque à contrecœur mais peu importe, tes besoins passent désormais avant les miens. « Tu peux venir chez moi pour ce soir… Il fait nuit, ça ne servira à rien de te faire visiter la ville ou de te perdre. » Je retiens mon souffle un instant, puis je reprends avec le même ton un brin protecteur ; « Il y a une chambre d’amis, pas d’inquiétude. Et demain, on ira te trouver une maison. » Un bon plan, même si j’aurais bien préféré ne pas avoir à te trouver une autre maison, justement. Je tends la main vers toi, dans l’espoir que tu la saisisses. Il n’est plus vraiment temps de trainer ici, maintenant. Autant partir, la mairie n’apportera rien de bon à cette drôle de situation. « Tu viens… Caïn ? »
✩ ft. Caïn ✩ rp n°5

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