CaractèreLa peur, ce sentiment qui vous prend aux tripes et vous fourni cette adrénaline théoriquement suffisante afin vous surpasser dans l'unique but de survivre. Dans ce monde, Raphael a toujours identifié ceux qui laisse la peur les dévorer et les autres, qui se fient à leurs instinct. C'est cette-même peur qui alimente la machine au creux de sa poitrine, lui dictant ainsi de se mettre au premier plan.

Il n'est pas doux, ni brut, simplement juste dans sa façon d'être selon lui. Parfois considéré comme antipathique par sa manière si particulière de gérer la relation envers son prochain, notamment au travail, il faut un certain temps d'adaptation pour comprendre le personnage. Dans un monde bordé d'illusions et faux semblants, Raphael est l'exception qui rappelle la règle. Cette même règle qui permet de modérer une certaine unité dans la cohésion du groupe, lui la piétine, refusant de prétendre ou feinter pour le bien commun des mortels. Discrétion et pudeur sont ses mots conducteurs.

L'essentiel lui est indispensable, que ce soit dans une discussion où il mettra un terme aux mondanités pour se concentrer sur le vif du sujet, mais également dans la vie de tous les jours. Minimaliste, une vie dans un bunker sécurisé lui conviendrait parfaitement pour éviter d'avoir à vivre une éventuelle guerre atomique mettant fin à toute civilisation sur terre.

Alors, pourquoi est-il infirmier si l'autre le terrorise autant ? Et bien, cela même, Raphael ne l'explique pas. Il trouve un certain salut dans l'acte d'assister son prochain uniquement dans un but professionnel. Ou du moins, c'est ce qu'il croit.  Raphael pourra prétendre penser à son unique survie. Les chiffres ne mentent pas. Ces heures supplémentaires et ces prises de tête avec certains collègues tire aux flanc parlent pour eux. Souvent, les patients apprécient cette franchise bien trop maladroite pour être intentionnelle, trahissant ainsi ce manque d'aisance en relationnel.

Cet instinct de survie qui le guide est causé par cette fatalité qui le terrifie. Inconsciemment, celle-ci l'attire dans de sombres recoins, isolant l'homme qui ne demandait qu'à vivre une vie comme une autre.