Il s'en est passé des choses à Amnesya. La neige est arrivée, puis repartie, amenant derrière elle un printemps doux qui a permis à la ville de prospérer. Les récoltes qui arriveront d'ici quelques semaines s'annoncent déjà comme étant excellentes.
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- TE DEUSFORUM mythologique · AVATARS Réel · 200*320
Amnesya, la ville où personne ne se souvient de rien. Tout est bâti, les maisons, les commerces, ils demeurent pourtant étrangement vides. C'est à vous de peupler ce monde comme il se doit, à vous de vous trouver une spécialité, un domaine qui pourra être utile à la communauté, ou qui pourra au contraire interférer avec cette dernière...Lire la suite
01.09.21Un nouvel event mais aussi une nouvelle intrigue, Te Deus ré-ouvre ses portes après de nombreux travaux ! N'hésitez pas à rejoindre l'aventure ! 15.07.20Ouverture officielle de Te Deus, venez nombreux !
Le forum a été créé le 15.07.20. La page d'accueil a été designée et codée par Artemis, pour Artifices. Le reste du design a été pensé et codé par Abaddon grâce aux nombreux LS visibles dans la partie "credits".
Ariane s'était réveillée ce matin-là, dans un lit qui n'était, selon elle, pas le sien. Et malgré tout le confort qu'elle pouvait trouver dans cette maison qui lui avait été indiquée comme étant la sienne, elle avait partout la sensation de ne pas être à sa place. Particulièrement, car, bien qu'elle ne se souvienne pas de sa vie passée, elle était persuadée que sa vie n'était pas ici. Elle s'était réveillée sur un sofa et suite au grand bruit du minotaure, qui selon elle toujours et malgré tout ce qu'on a pu lui dire, était un gigantesque animatronique. Ariane avait dû être enlevé, par qui et pourquoi, les questions restaient un mystère.
Bien décidé à retrouver sa vie d'avant, elle avait fait le tour de la maison. Peut-être que ses ravisseurs avait laissé quelque chose à elle, quelque part. Soit involontairement, soit, bien au contraire, volontairement. La jeune femme était particulièrement pragmatique, elle avait trouvé un ourson en peluche et elle avait beau le tripoter dans tous les sens, le sentir, elle ne reconnaissait rien. L'entièreté de cette maison était un foutu ourson en peluche qui ne dégageait strictement rien. Même si Ariane était d'une nature d'habitude plutôt calme, cette histoire commençait sérieusement à l'agacer.
Finalement sortie au grand air, elle marchait dans les rues d'une ville qui lui était totalement inconnue. Aucune rue ne lui parlait, aucune maison, aucun édifice, pas même les champs qui se trouvaient aux abords de la ville, rien, nada. Elle avait eu l'occasion de rencontrer quelques habitants, ils étaient une petite poignée en fait. Comment pouvaient-ils trouvé normal de voir débarquer une femme qu'ils ne connaissaient pas le moins du monde ? Sérieusement ? C'était quoi le problème ?
Ariane, malgré une grande patience, commençait très sérieusement à s'énerver. Elle était passée près du musée en construction et, non loin, elle avait vu un dôme. Rien de spécifique, mais ce quelque chose l'attirait comme s'il était son centre gravitationnel. Sans aucune raison, elle s'en était approchée et la seule chose dans cette ville qui lui paraissait le plus familier était cette foutue sphère. « Sérieux là ? Je sais même pas à quoi sert ce… CE TRUC et c’est pourtant l’unique chose qui me parle… C’est quoi ce délire à la fin… »
Ariane n’avait pas eu la force d’entrer dans ce monument atypique, en tout cas pas pour le moment. Elle y reviendrait, mais pour aujourd’hui… C’était trop. Découragée, son obstination et son énervement avait laissé place à une mélancolie. Sans vraiment trop savoir quoi faire, elle s’était dirigée au commissariat. Peut-être que quelqu’un, quelque part dans le monde, la cherchait. C’était la chose qui lui était apparue le plus cohérent. Et dans le pire des cas… Elle pourrait sans doute déposer une plainte contre X pour enlèvement ?
Elle était parvenue jusqu’au commissariat. Le bâtiment semblait proche de l’écroulement, mais il tenait bon. C’était peut-être l’un des édifices les plus anciens de la ville, si ce n’est même le plus vieux. Sa façade de grosse brique lui semblait froid et peut-être même un peu sinistre. La jeune femme avança malgré tout, sans se démonter. Elle pensait que quelque chose de plus moderne serait sans doute plus accueillant, mais finalement, elle ne savait pas vraiment ce qu’était la modernité, ou en tout cas, elle ne se souvenait plus de ce que cela était. Là, debout face au comptoir de l’accueil et n’apercevant personne, elle pencha sa tête vers la droite. Une pancarte expédiée et faite d’un unique papier « Bureau des disparus », c’était bien par-là qu’il fallait aller, mais personne ne semblait y être. Ariane avait tournée la tête vers la gauche pour apercevoir des feuilles indiquant où se trouvait le dépôt de plainte.
Une jeune femme aux cheveux courts avait traversé les allers de bureau, concentrée sur quelques papiers qu’elle avait entre les mains. Sûrement des rapports qu’elle devait finement étudier sur l’événement avec l’animatronique… « Excusez-moi. Désolée, bonjour, je cherche quelqu’un à qui je pourrais m’adresser… J’aimerai… » La jeune femme s’était retournée pour observer la personne qui l’avait interpellée. « Oh ! Mais vous êtes l'agente qui avait une jambe en lambeaux non ? Désolée, c’est un peu indiscret… Je suis Ariane. J’espère que vous vous portez de mieux en mieux ? »
Ariane s'était assise face à elle, sur une chaise noire, plutôt basique et pas particulièrement confortable. Elle avait jeté un oeil partout au commissariat, comme si elle essayait de voir si elle était écoutée.
« Bon, tant mieux pour votre jambe j'ai envie de dire. Mais je venais ici pour déposer une plainte contre X. Je me suis réveillée sur un canapé, sans aucun souvenir de mon passé et n'importe quoi d'autre. Je pense que quelqu'un m'a enlevée. J'avais une bosse derrière la tête, je crois bien m'être faite agressée... Je ne sais pas les raisons cependant, puisque je ne me souviens aucunement de ma vie d'avant. »
Elle s'était jetée à l'eau, balançant une théorie de kidnapping un peu bancale. Elle ne savait pas où cela allait la menée, qui plus est, le regard dubitatif et perplexe de la jeune femme en face d'elle la rendait légèrement mal à l'aise.
« Bon... Je sais que ce que je dis ne paie pas de mine dit comme ça, mais je suis sujette à une amnésie importante. La seule chose dont je me souviens jusqu'ici, c'est de mon prénom bien que j'en sois même pas certaine. J'aimerai simplement que vous la preniez et que... » « Ecoutez. » coupa la brune. « Ce n'est pas arrivé qu'à vous cette histoire. Mais à l'intégralité de la population de cette ville. Nous avons tous une amnésie sévère, le bruit court que, pour certain, des souvenirs reviennent. Mais cela ne va pas plus loin que ça. »
Ariane resta bouche bée. Comment ça, à l'intégralité de la population ? Quoi ? Elle regarda à nouveau tout autour d'elle. L'endroit était bien désert pour un commissariat. Elle avait attrapé une de ses mèches de cheveux qu'elle faisait rouler entre ses doigts. Était-ce un enlèvement de masse ? Pourquoi un tel acte ?
« Est-ce que vous soupçonnez un enlèvement de masse ? » demanda-t-elle d'une traite.
Mist soupirera. « Pour l'heure nous n'en savons rien. Mais après tout, tout est possible...»
La nouvelle arrivante, aux sons de cette voix, commença à s'affoler. Elle s'était levée, et faisait les cent pas devant le bureau. Cette énergie semblait épuisée l'agente de police, ou en tout cas, l'agaçait jusqu'à un certain point. Ariane murmurait, comme une incantation, est-ce que c'est un test ? est-ce que nous devons nous entre-tuer ? est-ce que nous devons faire nos preuves pour vivre ? quel est le but ? « Madame, calmez vous... s'il vous plaît.» lui lança-t-elle le doigt sur la tempe, accoudée au bureau. Elle la suivait machinalement des yeux. Ariane ne se calmait pas vraiment. Mist prit une grande inspiration. « Madame...» dit-elle avec une pointe d'exaspération. Ariane avait repris ses mots : se calmer ? Oui. Mais comment ? Trop de penser fusaient dans son esprit. Elle fit une pause d'une seconde, avant de repartir à faire les cent pas. Se concentrer sur une unique tâche pourrait peut-être l'aider ? Très bien.
« Je peux vous aider dans vos dossiers ? demanda-t-elle. - Et bien... non. Les dossiers du commissariat sont confidentiels. - Mais parfois, il y a des bénévoles dans les commissariats... Enfin, c'est pas grave, connaissez vous un lieu où on cherche quelqu'un ? De l'aide ? Un bénévole ? - Je ne suis pas sûre de disposer de cette information. Je n'ai pas vu d'autres commissariats. Ou je n'en ai aucun souvenir. » Elle marqua une pause de réflexion. « A vrai dire, beaucoup de lieux cherchent encore a être occupé, comme des magasins ou des activités. Peut être le musée ou les sources thermales. Personne ne nous a encore posté d'annonce. »
Ariane s'arrêta quelques secondes, la vie s'était presque mise en pause pour elle. Elle se retourna d'un grand coup, à la manière d'un robot auxquels on aurait modifier subitement les directives. La jeune femme fit quelques pas... Mais elle fit demi-tour, sans jouer un seul geste. Stoïquement, elle s'était dépêchée au bureau pour harceler cette pauvre Mist qui tentait de repartir pour continuer son travail.
« Juste une dernière question, est-ce que tout le monde a été interrogée sur ce dont ils pourraient se souvenir ? Est-ce que vous avez commencé une enquête à ce sujet ? Si c'est le cas, comment serons nous tenu au courant de toute l'histoire ? » demanda-t-elle d'une traite. Mist ne leva pas les yeux vers Ariane pour éviter de lui prêter attention, comme pour lui dire d'une certaine manière "dégage, tu me les brises pauv'conne". La policière ajusta légèrement son uniforme et lui répondit immédiatement avec une certaine sécheresse. « Non, nous n'avons jamais lancé cette recherche. » « Ce serait super qu'il y ait une enquête. Je présume que ça devait déjà être, éventuellement, en attente ou sûrement en attente. Enfin, je suppose qu'on ait beaucoup a vouloir avoir des réponses, ou les avis des autres. »
Elle avait tourné les talons, cette fois-ci bien décidée et déterminée plus que jamais. Elle paraissait vouloir mener sa propre enquête, et vouloir tout savoir. Elle avait passée la porte du commissariat, éblouie par le soleil, convaincue qu'elle allait changé le monde. Une fois sa vue habitué à la forte luminosité naturelle, elle s'était retrouvée face à une rue, vaguement déserte. Une personne, le facteur elle pensait, lui adresser un simple signe de la main avec un sourire en guise de bonjour. Finalement, la miss aux cheveux longs était retourné dans le commissariat. Elle n'avait pas de plan, aucune connaissance de cet endroit. Il fallait bien que quelqu'un la renseigne à ce sujet...