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| Par ici depuis le : 01/05/2020
Conversation : 508
Points : 362
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FT. : Rick Genest
MES SONGES : 7/10
QUI SUIS-JE :
De ce monde étrange je ne reconnais plus rien. Ni les arbres, ni les fleurs, ni les autres autour de moi qui m'offrent de doux sourires. J'ai peur, parfois, d'être le prisonnier d'un cauchemar que je ne maîtrise pas. Doubles comptes : Poison - Joker - Anémone
| Prudence Mar 26 Oct - 10:24 Un gout âpre sur la langue. Prudence grimaça. Ça n'avait absolument aucun goût et pire que tout, il avait l'impression de se transformer en vache. Ou en cheval, au choix. Pourtant, au bar, plusieurs personnes étaient venues lui assurer tour à tour que c'était une excellente idée et qu'il avait tout intérêt à en commercialiser au moins autant que Brume à son salon s'il ne voulait pas perdre son commerce. Affligeant. Comment les gens pouvaient apprécier de boire une décoction pareille et surtout comment avaient-ils découvert qu'un tel breuvage puisse être buvable ? A se poser de telles questions, Prudence eut un haut le cœur et jeta le reste de sa tasse de thé -même s'il trouvait le nom bien trop doux pour l'horreur qu'était cette boisson- dans l'évier avant d'y poser cette dernière. Pas que Brume ait des goûts particulièrement instables, mais tout de même. A croire que les gens qui venaient dans son salon de thé faisaient tous partis d'une sorte de secte regroupant des adeptes de feuilles brulées à l'eau chaude. Prudence les imaginait bien boire une tasse de cette chose immonde en relevant le petit doigt et en se vouvoyant et en gloussant étrangement. Sans savoir pourquoi son esprit divagua jusqu'à Poison, la conseillère de la ville et, il songea avec une pointe de cynisme au fait que le thé était parfaitement à l'image de son prénom ; du poison. Avec dédain il décida donc que non, il ne servirait jamais le moindre thé à son bar. Il avait déjà accepté de servir un café bien corsé aux quelques personnes un peu trop ivre qui lui avait demandé et il estimait que c'était bien assez. De plus, il n'était pas question de faire de la concurrence a la gentille Brume qui se démenait pour vivre de sa passion des petits gâteaux -elle faisait d'ailleurs des cupcakes vraiment bon de ce qu'il en avait entendu.
Comme c'était décidé et que Prudence ne reviendrait pas là-dessus, il décida de passer à autre chose. Il allait bientôt faire nuit et comme toujours, il était temps pour lui de se rendre au bar, afin de travailler un peu. Il serait seul ce soir, car il avait laissé sa soirée à Ash. Ça lui arrivait de temps en temps, d'être assez sympa avec lui pour lui libérer sa soirée, cependant, il tendait toujours un peu le dos. Parce que lorsqu'Ash n'était pas là, c'était qu'il était très probablement avec Puck, en train de faire il ne savait quoi. Quoique, depuis qu'il avait été élu membre du conseil, Prudence avait remarqué un certain changement chez Ash. Alors, certes il suivait toujours l'autre idiot de Puck dans ses idées stupides, cependant, il avait tendance à calmer les choses, comme pour refréner les pulsions destructrices de son ami.
Enfilant une veste noire -pour aller avec son pull a col roulé noir et son pantalon noir, bien évidemment- il éteignit les lumières de sa petite maison et s’en alla sans un bruit. Prudence avait de plus en plus de mal à paraitre jovial face aux autres depuis le décès de son -seul et- meilleur ami. Cependant, bien loin d’exprimer sa peine, il se contentait de rester là, le regard parfaitement figé, sans la moindre expression. C’était comme s’il avait subitement régressé dans tout ce qu’il avait appris depuis l’année précédente. Mais ça n’avait pas la moindre importance, pas vrai ? Personne n’aurait le culot de le lui reprocher, puisque le seul qui le faisait jusqu’à maintenant, n’était désormais plus là. Une fois arrivé au bar, il s’occupa d’allumer les lumières avec une routine habituelle. Il descendit ensuite les chaises des tables, nettoya ces dernières, passa derrière le comptoir et s’occupa de faire un brin de vaisselle, le temps que quelques habitués débarquent. Ils ne tardèrent pas à arriver d’ailleurs, certains s’installant dans un recoin un peu à l’écart, d’autres au bar. Et très vite, le train-train recommença. Comme tous les soirs, il s’occupa de servir et d’abreuver en alcool les quelques personnes qui le désiraient. Avec le temps, il s’était d’ailleurs un peu diversifié et ne servait plus cette espèce de gnaule infâme. Du vin -mais une piquette affreuse, mais aussi quelques alcools plus forts. De quoi satisfaire toutes les gorges en sommes.
Il essuyait quelques verres derrière le comptoir quand une jeune femme entra. Il ne la connaissait ni d’Eve ni d’Adam, pourtant, les visages des habitants, il était quasiment certain de tous les connaitre. Sans arrogance bien évidemment, son bar était un lieu de passage pour les habitués mais aussi pour les nouveaux arrivants, bien qu’il lui semblât que cela fasse une éternité que personne de nouveau n’avait mis les pieds ici « Bienvenue à Amnesya. » Politesse inutile certes. Mais selon Ash, il fallait être poli avec les clients, si on voulait les faire revenir. Encore des foutaises.
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FT. : Emily Browning
| Moon Mar 26 Oct - 19:17 Une routine s’était installée à Amnesya et il n’y avait pas besoin d’être là depuis très longtemps pour le remarquer. Pourtant, Dieu savait que Moon n’était pas du genre à remarquer les choses… Il était évident que tout le monde connaissait tout le monde, au moins de faciès. Des liens s’étaient même tissés entre ces personnes qu’elles découvraient tout juste depuis moins d’une semaine, des liens amicaux, amoureux ou bien le parfait opposé. On ne pouvait pas aimer tout le monde après tout… Et son problème à elle, c’est qu’elle n’aimait personne. Non pas qu’elle les détestait, mais elle ne ressentait rien à leur égard si ce n’était une certaine incompréhension voire une curiosité face à leur comportement. Elle ne ressentait pas de sympathie ni même de reconnaissance pour cette femme qui lui avait proposé une visite de la ville -qu’elle avait d’ailleurs refusé, le plus poliment qu’elle le pouvait-. Elle ne ressentait pas le besoin de s’approcher de cet homme de l’autre côté de la rue qui lui avait fait un clin d’œil plus tôt dans la journée tandis qu’elle explorait un peu plus la ville. Elle ne ressentait pas non plus de pitié envers cet oisillon tombé trop tôt du nid dont les parents étaient absents, aux ailes visiblement brisées et qui allait sans doute être le prochain repas des chats du quartier. En fait, si Moon devait ressentir quelque chose au quotidien, c’était sans doute à quel point elle ne ressentait rien, du moins lorsqu’elle était éveillée. Elle en était parfaitement consciente. Avait-elle toujours été comme ça ? Incapable de ressentir quoi que ce soit envers qui que ce soit ? Ou bien lui était-il arrivé quelque chose dans cette vie qu’elle avait oublié ? C’était si frustrant de ne rien savoir… D’être totalement larguée dans un monde qu’elle ne comprenait pas et qui ne la comprendrait sans doute pas non plus.
Tôt dans l’après midi Moon souhaitait refaire une expérience dans sa maison aseptisée qu’elle occupait. Elle ne l’avait d’ailleurs pas le moins du monde décoré et n’en avait pour l’instant pas l’attention. A cette pensée, le visage d’une jeune femme en ville lui posant la question « Pourquoi ? Vous ne voulez pas vous sentir chez vous ? » lui revint en mémoire et elle leva les yeux au ciel brièvement. Ce n’était pas chez elle ici de toute façon. Malgré tout elle allait devoir à un moment ou un autre admettre qu’elle n’aurait d’autres choix que de s’intégrer à cette foule, cette masse humaine et souriante dont elle commençait tout juste à apprendre à imiter. Cette expérience qu’elle voulait refaire était celle du sommeil et plus particulièrement des rêves. Espérant que ces derniers soient différents cette fois. C’était presque systématique : Elle fermait ses paupières, sa respiration devenant plus lente et… Les murs de sa maison blanche se tapissait alors d’un épais liquide rougeâtre, dans son esprit. Tels étaient ses rêves. Sanguinolents, toujours. Violent, toujours plus. Pourquoi rêvait-elle de cet oisillon qu’elle venait de croiser dont elle-même arrachait la tête. De cette femme qui subissait le même sort juste après… Les gens normaux n’étaient-ils pas censés de choses plus joyeuses ? Ou bien, faire des rêves moins… violents ? Le rouge était une couleur qui obnubilait ses pensées et elle se réveillait en sursaut. Non pas de peur, mais presque… de plaisir. Un honteux plaisir qu’elle s’efforçait d’oublier et de mettre de côté. Soupirant lourdement en se redressant, elle avait dormi toute l’après-midi. Coiffant très rapidement ses cheveux en bataille, elle enfila sa veste après s’être rhabillé en vitesse. Cette ville la rendait folle pensait-elle. Toute cette… tout ces… Tout ces sourires et ces yeux rivés sur elle, la nouvelle. Il n’y avait que cette explication qui lui venait à l’esprit. Elle ne ferait pas de mal à une mouche volontairement. Ces rêves allaient lui passer, un jour ou l’autre.
On lui avait parlé d’un bar, LE bar dans lequel les habitants de cette foutue ville se retrouvaient dès la fin de l’après-midi pour discuter, échanger, charmer, boire. C’était la dernière option qui l’intéressait tout particulièrement. Ce trou béant dans sa poitrine menue semblait avoir tressauté lorsqu’elle avait entendu parler de cet endroit et du fait qu’ils vendaient de l’alcool. Moon était une femme assez petite, 1m55 pour être précis et elle savait être discrète. Enfin, elle essayait. Il semblait qu’il n’y avait pas souvent des nouveaux dans la ville alors sa discrétion était mise à rude épreuve à son plus grand désarroi. Les gens ne cessaient de l’aborder dans la rue avec un sourire sympathique qu’elle leur rendait sans y penser le moins du monde. L’harcelant de questions dont elle n’avait la réponse… Elle en avait assez d’être questionnée comme si elle était la nouvelle attraction mais en même temps ça lui permettait de discuter avec les gens et d’apprendre à être comme eux. A sourire comme eux, parler comme eux, rire comme eux. La politesse, la bienveillance, la sympathie, voilà ce que respirait le visage de Moon à présent qui apprenait vite mais qui avait tout de même certaines maladresses encore.
Elle poussa la porte du bar en baissant la tête pour éviter de croiser le moindre regard, comme si elle cherchait à éviter quelqu’un -et c’était peu dire, puisqu’elle cherchait à éviter tout le monde-. Se faisant la plus petite possible elle s’approcha du comptoir dans un coin où il n’y avait pas trop de monde et soupira silencieusement. Fiou, c’était moins une. Une véritable épreuve, pensait-elle alors. « Bienvenue à Amnesya. » La voix provenait du barman qui essuyait les verres face à elle. Merde, fût le premier mot qui lui vint à l’esprit bien que ses lèvres ne bougent pas. Peut-être paraissait-elle impolie -elle n’en savait rien- mais elle fronça tout d’abord ses sourcils et se retourna pour regarder sur sa droite et sa gauche nerveusement. Rien à signaler, personne d’autre qu’elle ne l’avait entendu. Prenant alors conscience de l’image qu’elle donnait peut-être elle arbora alors un léger sourire, un sourire qu’elle essayait de faire le plus sincère possible. « Merci beaucoup ! » Merci beaucoup, ou pas. Si elle pouvait éviter d’attirer les regards sur elle et que tout le bar ne viennent s’agglutiner sur la nouvelle de la ville… Elle pris une longue inspiration, comme pour prendre son courage à deux mains tout en observant le barman. C’était la première fois qu’elle voyait un gars comme lui. Enfin, peut-être. La première fois ici en tout cas. Son corps était parsemé … non, recouvert de tatouage. De la tête aux pieds visiblement. Là encore, elle se demanda pourquoi. Pourquoi diantre vouloir s’infliger ça ? Ressentait-il du plaisir à souffrir sous les vibrations d’une aiguille ? Le plaisir de souffrir, le plaisir de s’infliger des émotions fortes qui pouvaient faire mal, comme l’amour… Totalement inutile selon elle. Elle n’y voyait pas l’intérêt. « Mmh… un type m’a dit que vous serviez pas mal de choses ici. Même s’il avait l’air vraiment déçu que vous ne serviez pas de thé. » Ses yeux dérivèrent alors derrière l’homme tatoué et elle observa toutes ces bouteilles. Elle ne se souvenait plus vraiment du gout que ça avait, ni même si elle aimait ça mais une chose en elle en voulait désespérément. Que choisir ? Elle ne savait pas et son visage semblait hésiter longuement entre tout les noms sur les bouteilles. « Je prendrais ce que vous avez de plus fort. » Quitte à tester ou retester ce breuvage, autant ne pas y aller par quatre chemins songea t-elle. « S’il vous plaît » ajouta la brune après quelques secondes dans un sursaut comme si elle s’était souvenu qu’il fallait dire ce genre de chose pour que les gens vous apprécient -et c’était le cas. | | Par ici depuis le : 01/05/2020
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De ce monde étrange je ne reconnais plus rien. Ni les arbres, ni les fleurs, ni les autres autour de moi qui m'offrent de doux sourires. J'ai peur, parfois, d'être le prisonnier d'un cauchemar que je ne maîtrise pas. Doubles comptes : Poison - Joker - Anémone
| Prudence Mer 27 Oct - 14:43 Dans un autre contexte Prudence aurait pu la trouver jolie. Enfin, s’il avait fait attention aux autres autour de lui, il semblait tout à fait logique qu’il aurait eu des goûts, en matière de femme et qu’elle aurait pu, bien lui plaire. Elle avait l’air gentille, discrète. Mais Prudence n’était pas vraiment sûr d’aimer les femmes. Ni même d’aimer les hommes. Depuis que ces souvenirs de sa vie passée lui revenaient en mémoire, il avait compris qu’il avait, par le passé, apprécié les deux. Cependant, pas sûr que les autres l’aient apprécié lui. Et comme il avait toujours eu du mal -jusqu’à aujourd’hui- a tisser des liens sociaux stables, il préférait s’isoler lui-même. Ainsi il n’avait jamais envisagé de faire sa vie sur le plan sentimentale. Et puis de toute façon, ça prenait trop de temps. Rien qu’à voir les deux tourtereaux deux tables plus loin qui filaient le parfait amour et il se sentait dépassé. Non, tout ça, ça n’était très certainement pas fait pour lui.
« Merci beaucoup ! » Elle venait de prendre la parole, le sourire aux lèvres. Prudence se contenta d’un bref hochement de tête, mais il se félicita mentalement d’avoir vu juste. C’est qu’à force il allait passer pour le vieux sage du coin, à se mettre à reconnaitre les nouveaux arrivants. Et en soit, ça n’était pas totalement faux, car si ses souvenirs étaient bons, il avait été parmi l’un des premiers à débarquer à Amnesya. La ville fantôme, comme il l’avait renommé avec son compère Aloïs à ce moment-là. S’il se remémorait désormais ces premiers instants dans la ville avec une certaine nostalgie, il n’en n’oubliait pas pour autant l’incrédulité qui c’était emparé de lui lorsqu’il avait réalisé qu’il avait la tête vide. Pire encore, lorsqu’il avait aperçu cette fameuse tête dans le reflet de son verre d’eau et qu’il avait constaté avec une sorte d’étonnement -mais pas si étonné que ça- que quelqu’un c’était amusé à lui peindre le visage. Lui peut-être ? Quoi qu’il en soit, les nouveaux aujourd’hui, bien qu’ils soient plus rares, bénéficiaient d’un certain confort. Camomille la secrétaire du maire faisait en général plutôt bien son boulot et les gens ne restaient pas bien longtemps dans l’inconfort d’un esprit vide avant d’être pris en charge. Quelle bande de veinards. Parce que probablement qu’elle ne réalisait pas, la toute petite femme devant lui -force était de constater qu’elle n’était pas bien grande et qu’elle contrastait presque cruellement avec les grandes perches taille mannequin qui habitaient dans le coin- à quel point, dans son malheurs, elle avait eu de la chance d’arriver à Amnesya après autant de temps. « Mmh… un type m’a dit que vous serviez pas mal de choses ici. Même s’il avait l’air vraiment déçu que vous ne serviez pas de thé. » Tss. Foutue secte a deux balles encore. Refrénant son envie de crier qu’il n’en avait rien à foutre de servir des herbes bouillies, Prudence se contenta d’un haussement d’épaules dédaigneux. Les gens ici avaient soit un sacré sans de l’humour -qu’il ne trouvait absolument pas drôle, soit dit en passant- soit un sacré culot. Et force était d’admettre que le tatoué penchait plus certainement pour la seconde option. « J’suis pas la banque alimentaire non plus. » Il avait bougonné, plus pour lui que pour elle. Grognon, comme souvent lorsqu’il se retrouvait contrarié, il se renfrogna un peu alors que la voix d’Ash lui revenait en mémoire. Qu’avait-il dit déjà ? Sourire et tenir des propos chaleureux pour encourager le client à consommer, à revenir et tout ça dans l’idée de lui faire passer un bon moment ? Mais bordel, il n’en avait strictement rien à foutre, Prudence, que les gens passent un bon moment. Son bar c’était son bar, et les bouffeurs d’herbes détrempées n’avaient qu’à aller ailleurs.
« Je prendrais ce que vous avez de plus fort. » Le tatoué releva un sourcil, intrigué. Ah oui ? Elle voulait se brûler les boyaux et se retrouver avec la plus grande colique de tous les temps elle dite donc !.. « S’il vous plaît » Eh bien, puisqu’elle se permettait d’insister… Prudence posa un verre sur le comptoir et se retourna pour chercher sur le meuble dans son dos une bouteille de gnaule qui prenait tristement la poussière. Cette boisson, il l’avait renommée Le Tord Boyaux tant elle était forte. Une impression que l’âme toute entière s’envolait loin, très loin. C’était tellement infecte que même Nox, qui travaillait au club du centre-ville avait refusé d’en prendre. Pourtant, il était friand d’alcools forts pour ses clients… Il ouvrit la bouteille en prenant bien soin de ne pas en renifler les effluves agressives et en versa une légère dose dans le verre. Pas plus de deux doigts, sinon, la gorgée serait trop grosse pour un cul-sec. Et hors de question de siroter cette infâme liqueur. En fait, il était même à peu près sûr que cette bouteille pourrait servir de désinfectant à l’hôpital, pour dire. Lentement, il fit glisser le verre jusqu’à la jeune femme et posa la bouteille à côté. Si son objectif était de s’arracher l’intestin, autant garder la bouteille a portée de main. « Et c’est quoi votre nom ? »
Pas que Prudence soit absolument désireux de faire la conversation à n’importe qui comme ça. Cependant il aimait bien connaitre le prénom des gens et il prenait toujours le temps de le mémoriser, comme s’il tentait là de conserver une relique de la vie d’Amnesya. C’était d’ailleurs probablement pour cela qu’il connaissait chaque habitant de la citée ; parce qu’il avait prit le temps à un moment ou a un autre, de se renseigner sur l’identité de ladite personne. Et s’il ignorait que tout le monde n’agissait pas de la sorte, il était pourtant persuadé que c’était quelque chose de normal. Une sorte d’instinct quoi. « Prudence. » Pas sûr qu’elle comprenne que c’était son prénom à lui, mais pas grave. Les gens en général étaient un peu à côté de la plaque quand il prenait le temps de se présenter et ne retenait que les tatouages. Comme s’il était le seul à en avoir par ici… Reprenant son torchon, il continua sa tâche, rangeant les verres fraichement lavé derrière le bar, jetant parfois un léger coup d’œil à la salle pour s’assurer que tout allait bien -et que Puck n’en avait pas profité pour venir s’installer, lui qui avait l’interdiction de venir dans le coin depuis un incident très fâcheux.
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